Le succès international du Cirque du Soleil a déjà fait de son fondateur, Guy Laliberté, 48 ans, l'un des rares milliardaires québécois.

Le succès international du Cirque du Soleil a déjà fait de son fondateur, Guy Laliberté, 48 ans, l'un des rares milliardaires québécois.

Mais sa fortune d'environ 1,5 milliard US, selon le magazine d'affaires américain Forbes, consiste essentiellement en actions du Cirque plutôt qu'en placements diversifiés et en capitaux accessibles.

Donc, en vendant 20% de ses actions à deux sociétés d'investissement de Dubaï, Guy Laliberté a certes trouvé des partenariats d'expansion pour le Cirque, mais aussi pu monnayer une partie de son avoir personnel dans l'entreprise.

«Ce n'est pas une transaction qui rapportera immédiatement de l'argent au Cirque parce qu'il en a assez pour ses besoins. Il est très solide financièrement», a déclaré M. Laliberté hier, lors d'une téléconférence au Japon. «Le profit de cette vente de 20% des actions du Cirque ira dans mon avoir personnel. En fait, ça concerne une partie de mon avenir et de celui de ma famille, de ma responsabilité de parent.»

Guy Laliberté a refusé de préciser les termes financiers de la transaction conclue privément avec les deux sociétés d'investissement de Dubaï. N'empêche, si la fortune d'environ 1,5 milliard US que lui attribue Forbes est toute liée au Cirque du Soleil, la revente de 20% des actions pourrait représenter une transaction de l'ordre de 300 millions US.

Difficile toutefois de vérifier un tel montant en raison de la discrétion absolue du Cirque du Soleil à propos de ses résultats financiers. En particulier sa rentabilité réelle, un élément crucial pour déterminer la valeur marchande des actions de toute entreprise. Entre-temps, certains médias financiers font état d'un chiffre d'affaires d'environ 700 millions US pour le Cirque du Soleil, mais sans en identifier la source.