La banque d'affaires américaine Goldman Sachs (GS) a annoncé mardi un profit et un produit net bancaire en baisse au deuxième trimestre, mais très supérieurs aux attentes.

La banque d'affaires américaine Goldman Sachs [[|ticker sym='GS'|]] a annoncé mardi un profit et un produit net bancaire en baisse au deuxième trimestre, mais très supérieurs aux attentes.

Son rendement est aussi nettement meilleur que celui de ses concurrentes au milieu de la crise financière.

Son profit a baissé de 11% à 2,087 G$ US, soit un bénéfice par action de 4,58 $ US, nettement supérieur aux 3,42 $ US attendus par les marchés.

Le produit net bancaire a reculé de 7% à 9,42 milliards, contre 8,74 milliards attendus par les analystes.

«Étant données les difficiles conditions du marché, nous sommes particulièrement satisfaits d'annoncer de résultats solides au deuxième trimestre» a commenté le PDG Lloyd Blankfein.

«Nous continuons à bénéficier de notre activité diversifiée», a-t-il dit, ajoutant que «cette période de dislocation des marchés génère aussi des opportunités et nous continuerons à tirer profit des meilleure quand elles se présentent».

Le produit net bancaire de la banque a été rogné par une chute de l'activité de souscription obligataire ainsi que par la baisse des recettes des produits adossés à de la dette, notamment perte sèche de 700 M$ US sur les activités de placement de crédits et les contrats de couverture.

Ainsi Goldman Sachs a enregistré une légère baisse (-2%) de ses recettes dans la banque d'investissement, à 1,69 milliards, mais avec une hausse de 44% par rapport au 1er trimestre.

Les commissions de conseil financier ont augmenté mais les activités de souscription obligataire ont baissé de 16%, en raison d'une chute des opérations financées par la dette, une conséquence de la crise financière.

Dans le courtage et les investissements en propre, les recettes ont reculé de 16% à 5,59 milliards, mais avec des performances contrastées.

Les recettes des produits liées à des obligations ont fondu de 29%, à 2,38 milliards, dont une perte de 775 millions sur les activités de placements de crédits et de contrats de couverture.

En revanche dans le secteur des crédits immobiliers, les recettes étaient un peu meilleures que celles du difficile deuxième trimestre 2007.

La banque a aussi accru ses commissions sur le courtage de titres, grâce à la forte activité de ses clients et la hausse de la Bourse. Les investissements propres ont dégagé des recettes de 725 millions, dont une plus-value de 214 millions provenant de son investissement dans ICBC (Industrial and Commercial Bank of China).

La gestion de fortune a dégagé des recettes en hausse de 10% à 1,16 milliard, avec une hausse de actifs gérés de 22 G$ US pendant le trimestre, à 895 milliards.

Goldman Sachs brille par rapport à sa concurrente Lehman Brothers, qui a elle annoncé lundi une perte au deuxième trimestre d'environ 2,8 G$ US, la première depuis son entrée en Bourse en 1994, et dû lever 6 G$ US et débarquer plusieurs de ses cadres dirigeants.