Mécontents de la chute de l'action de Gildan (T.GIL) en Bourse depuis la fin d'avril, deux investisseurs déposent un recours collectif de 500 M$ contre le fabricant de vêtements.

Mécontents de la chute de l'action de Gildan [[|ticker sym='T.GIL'|]] en Bourse depuis la fin d'avril, deux investisseurs déposent un recours collectif de 500 M$ contre le fabricant de vêtements.

C'est le cabinet ontarien d'avocats Siskinds qui mènera ce dossier qui découle de prévisions financières pour l'exercice 2008 de l'entreprise montréalaise.

Le 29 avril, la compagnie faisait une correction sévère de ses prévisions de profits en raison notamment de problèmes de production qui ralentissent la croissance des ventes.

L'entreprise annonçait qu'elle allait empocher 1,45 $ à 1,50 $ US en profits par action pour l'ensemble de l'exercice. Cela se compare à la fourchette de 1,80 $ US à 1,85 $ US annoncée le 2 août 2007.

Gildan appuyait la révision en citant «la production insuffisante de l'usine de textile de la République dominicaine, une baisse de valeur des stocks des gammes de produits au détail abandonnées dans le cadre de la rationalisation de la gamme de produits de Gildan en ce qui a trait aux chaussettes [...] et des coûts supplémentaires engagés pour desservir les détaillants du marché de masse de la vente au détail».

Gildan avertissait que la production moins élevée lui donnerait encore du fil à retordre pendant la deuxième moitié de l'année. Elle fera aussi monter les coûts de production et causera des problèmes dans la chaîne d'approvisionnement.

Enfin, les coûts de transport et d'énergie augmentent plus qu'attendu.

Après la publication de cette mauvaise nouvelle, le titre de Gildan a reculé de 31% à la Bourse de Toronto, terminant la séance du 29 avril à 25,18 $.

L'action a récupéré une partie de ses pertes depuis. Elle gagnait 0,1% à 29,04 $ au TSX lundi après-midi.

Le recours vise toutes les personnes qui ont acheté les actions ordinaires de Gildan du 2 août 2007 au 29 avril 2008.

La procédure inclut le chef de la direction de Gildan, Glenn Chamandy, et un autre membre du conseil parmi les parties défenderesses.

Le cabinet lance ce recours collectif en utilisant la récente loi ontarienne pour la protection des investisseurs.

«Nous sommes déterminés à faire le nécessaire pour utiliser le plein potentiel de la partie XXIII.1 afin que les investisseurs puissent obtenir des indemnités significatives lorsqu'ils subissent des pertes dues à des informations erronées», déclare Dimitri Lascaris, avocat chez Siskinds.

«Nos lois sur les valeurs mobilières doivent avoir des dents afin que l'épargne des familles canadiennes soit protégée», dit le juriste.