Une entreprise européenne devrait entreprendre les travaux de démolition de l'ensemble des installations de l'usine de Norsk Hydro à Bécancour à la fin du mois de mai 2008.

Une entreprise européenne devrait entreprendre les travaux de démolition de l'ensemble des installations de l'usine de Norsk Hydro à Bécancour à la fin du mois de mai 2008.

C'est ce qu'a indiqué, hier, le porte-parole montréalais de la compagnie norvégienne, Ahmed Galipeau, en spécifiant que tout ce qui est sur le terrain de la compagnie Norsk Hydro doit être complètement rasé.

Pour le moment, l'entreprise, par le biais d'un intermédiaire, en est à terminer la vente des équipements, pièces et composantes d'équipement qui se trouvaient sur les lieux. Elle estime en avoir encore jusqu'à la mi-mai pour compléter cet exercice.

Les deux semaines suivantes seront consacrées à la préparation de la grande opération de démolition.

Selon M. Galipeau, le gros de l'équipement qui pouvait être vendu l'a été jusqu'à maintenant. Il reste encore des pompes, des robinets, des valves, de la tuyauterie et certains autres objets résiduels qui devraient être vendus dans les quelques semaines à venir.

M. Galipeau a mentionné qu'il n'était pas en mesure de dire si la compagnie avait atteint ses objectifs de vente puisqu'elle ne s'était pas vraiment fixé d'objectifs comme tels à ce niveau. Toute cette opération avait été donnée à sous-contrat à une firme qui se spécialise dans ce genre de vente.

À partir du moment où les travaux de démolition débuteront sur le terrain du parc industriel de Bécancour, on croit que ceux-ci devraient durer probablement un an, à tout le moins une dizaine de mois.

«Il y a là des structures très imposantes. Les cellules d'électrolyse sont toutes faites en béton armé et il y en a plus d'une trentaine. Ça va demander de l'équipement très spécialisé, des marteaux piqueurs et ça va être long», prévient M. Galipeau.

Norsk Hydro est allée en demande de soumissions sur invitation à des entreprises spécialisées du Québec, de l'Ontario, des États-Unis et d'Europe. Une firme européenne a obtenu le contrat.

Le porte-parole de la compagnie a mentionné qu'une entente contractuelle entre les parties l'empêchait de dévoiler le nom de l'entreprise qui a obtenu le contrat de démolition.

Norsk Hydro détient depuis le 21 décembre 2007 un certificat d'autorisation en vertu duquel la Ville de Bécancour l'autorise à démolir l'infrastructure et le bâtiment industriel. Ce certificat est valide jusqu'au 21 décembre 2009.

La période d'un an prévue pour la démolition comprend aussi, selon M. Galipeau, la décontamination des lieux qui sera faite en même temps que les autres travaux. Il a tenu à préciser qu'il y avait très, très peu à faire à ce niveau puisqu'il y a très peu de surface contaminée et que la compagnie avait aussi en mains l'autorisation de procéder du ministère du Développement durable, de l'Environnement et des Parcs (MDDEP).

«On a présenté au ministère un plan de réhabilitation. On parle d'une superficie de moins de 1 % de l'ensemble des installations qui doit être réhabilitée», a-t-il signifié.

MDEIE

Au ministère du Développement économique, de l'Innovation et de l'Exportation (MDEIE), l'attachée de presse du ministre Raymond Bachand, Manuela Goya, a indiqué qu'au ministère, les outils du gouvernement du Québec pour soutenir des projets d'investissement étaient toujours disponibles mais que les responsables étaient toujours en attente de projets sérieux dans ce dossier.

Quant aux investisseurs potentiels russes qui auraient manifesté de l'intérêt dans ce dossier, à la fin de l'année 2007, Mme Goya a mentionné que le ministère n'avait pas eu de nouvelles d'eux.

«Et malgré tous les efforts que le gouvernement a faits, aucun promoteur sérieux n'a mis sur la table un projet intéressant. Donc, jusqu'à maintenant, je ne peux pas dire qu'il y a eu quelque chose qui méritait une attention particulière», a-t-elle conclu, en spécifiant qu'elle parlait de façon générale et non pas uniquement du domaine du magnésium.

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