Le président du Syndicat des pompiers et pompières de Saguenay affilié à la FTQ se questionne sur le «désintéressement significatif» qui gagne les effectifs depuis la mise en place de la nouvelle structure unifiée des trois anciennes villes qui coïncide avec la signature d'une première convention collective commune.

Le président du Syndicat des pompiers et pompières de Saguenay affilié à la FTQ se questionne sur le «désintéressement significatif» qui gagne les effectifs depuis la mise en place de la nouvelle structure unifiée des trois anciennes villes qui coïncide avec la signature d'une première convention collective commune.

Au lendemain de l'incendie de La Baie alors qu'il avait constaté avec surprise la présence importante de pompiers des autres municipalités, Sylvain Côté a tenté de savoir pourquoi des membres de son syndicat n'avaient pas répondu à l'appel. Certains avaient des raisons comme un deuxième emploi (temps partiel), ou une sortie la veille, mais il admet qu'un taux de réponse aussi bas soulève des interrogations.

«Ce n'est surtout pas un mot d'ordre syndical. Nous avons tous des familles et il n'est pas question de mettre en cause la sécurité des citoyens. Chacun a ses raisons de ne pas répondre, mais il est clair que les pompiers réguliers ne souhaitent pas se faire contacter pour une 7e alarme pour ramasser le matériel ou rouler des boyaux. Les pompiers réguliers veulent combattre les incendies. C'est leur travail et c'est qu'ils souhaitent faire», explique le président du syndicat.

Ce dernier croit que la transformation des trois services en un seul n'est pas étrangère à la situation constatée lors de l'incendie de La Baie.

Selon Sylvain Côté, le fait que le nouveau mode de gestion limite les interventions des pompiers est peut-être responsable de ce désintérêt.

«Dans l'ancienne structure avec les trois villes, les pompiers réguliers étaient toujours appelés dans les premières alarmes et étaient donc toujours prêts à répondre. Avec 20 pompiers sur le territoire, les appels se font plus rares. Ils ne sont appelés qu'en dernier et ça peut expliquer pourquoi ils n'ont pas répondu à l'appel lors du feu de La Baie.»

D'autres pompiers réguliers, poursuit le président, sont plus réticents à se retrouver sur des incendies avec des jeunes qui ont beaucoup moins d'expérience. Lorsqu'ils reçoivent un appel, ils savent dès le départ que les pompiers expérimentés sont au minimum alors que plusieurs pompiers temporaires seront présents, ils ont donc la perception que l'intervention risque d'être moins sécuritaire", a ajouté le chef syndicat.

Le syndicat n'a reçu aucune communication de la ville ou de la direction du service pour analyser cette situation.