Le syndicat des Travailleurs canadiens de l'automobile (TCA) voit l'avenir en noir pour l'industrie automobile au Canada.

Le syndicat des Travailleurs canadiens de l'automobile (TCA) voit l'avenir en noir pour l'industrie automobile au Canada.

Les licenciements annoncés par Chrysler se traduiront par des milliers de pertes d'emploi directs et indirects au Canada, dans les usines d'assemblage de l'entreprise et chez des fabricants de pièces, a affirmé, jeudi, Buzz Hargrove, président du syndicat des TCA.

L'élimination d'un quart de travail à l'usine ontarienne de Brampton entraînera 1100 pertes d'emploi à l'usine située à l'ouest de Toronto, a-t-il dit, ajoutant que chaque emploi supprimé en usine entraîne la disparition de 7,5 emplois dans l'ensemble de l'économie.

L'annonce de jeudi, à l'effet que le constructeur, qui a récemment fait l'objet d'un rachat par endettement, abolira 12 000 postes en Amérique du Nord, en plus de 13 000 licenciements annoncés en début d'année, signifie aussi qu'il y aura des pertes d'emplois à l'usine de Windsor, où est assemblé le VUS multisegment Pacifica, dont la production cessera.

M. Hargrove a affirmé que la fabrication du Pacifica cessera le 26 novembre et que la production du Dodge Magnum, à l'usine de Brampton, sera arrêtée au début de 2008.

M. Hargrove espère que l'impact des compressions à Windsor sera atténué par les ventes supplémentaires des modèles de fourgonnettes nouvellement redessinés par Chrysler.

Mais, il a ajouté, que la production des usines de pièces automobiles de Magna, à Windsor, où travaillent 100 syndiqués des TCA, de même que celle de Benteler Automotive, qui emploie 150 syndiqués, était entièrement consacrée à l'approvisionnement du modèle Pacifica.

M. Hargrove croit que ces usines fermeront à moins qu'elles réussisent à fabriquer des pièces pour d'autres modèles, ce qu'il juge peu probable dans le contexte actuel.