Les acheteurs de maisons au Canada ignoreront l'instabilité des marchés boursiers engendrée par les hypothèques à risque aux États-Unis et entraîneront le nombre de maisons vendues et leur valeur de revente moyenne à des niveaux records au pays cette année, a prédit lundi l'Association canadienne de l'immeuble.

Les acheteurs de maisons au Canada ignoreront l'instabilité des marchés boursiers engendrée par les hypothèques à risque aux États-Unis et entraîneront le nombre de maisons vendues et leur valeur de revente moyenne à des niveaux records au pays cette année, a prédit lundi l'Association canadienne de l'immeuble.

Encouragées par la vigueur de l'activité de revente pour les six premiers mois de l'année, les ventes de maisons, à l'échelle nationale, devraient grimper de 8,1% en 2007 pour atteindre 523 000 unités, en plus d'établir des records dans la plupart des provinces, a précisé l'Association.

De plus, le prix moyen des maisons devrait grimper d'environ 10,4% pour se situer juste en deça de 306 000$.

À ce chapitre, la riche province de l'Alberta arrive en tête avec une hausse de près de 2% du prix de ses maisons, pour faire suite à celle de 31% affichée l'an dernier.

«L'économie canadienne a été remarquablement forte, a indiqué l'économiste en chef de l'Association, Gregory Klump. La croissance du marché de l'emploi reste vigoureuse et, à cause de cela, la confiance des consommateurs se porte très bien.»

La plus grande hausse du nombre de maisons vendues par rapport à l'an dernier devrait survenir en Saskatchewan, où elle pourrait atteindre 3%, suivie par le Nouveau-Brunswick, où elle serait de 16%.

En chiffres absolus, l'Ontario devrait mener le bal avec près de 211 000 maisons vendues, suivi de la Colombie-Britannique avec 101 000.

L'Association émet ces prévisions optimistes pendant que les marchés boursiers se font nerveux en raison des nombreux défauts de paiement sur les hypothèques à risque aux États-Unis, qui ont lourdement affecté le marché immobilier au sud de la frontière.

Selon M. Klump, le marché du financement immobilier aux États-Unis est bien différent de celui du Canada. «(Les Canadiens) doivent obéir à des normes de crédit plus resserrées pour obtenir leur financement hypothécaire», a indiqué M. Klump.

Cependant, avec les taux d'intérêt en légère hausse et les prix des maisons qui poursuivent leur longue ascension, la capacité de payer est en déclin et le marché de la revente se calme, même si ce n'est que légèrement.

Pour 2008, l'Association prédit que le nombre total de maisons vendues reculera de 2% au pays et que les plus grandes pertes à ce chapitre seront enregistrées par l'Île-du-Prince-Édouard et l'Alberta.

Malgré tout, les prix devraient grimper de 5,5% en 2008, surtout grâce au Manitoba et à la Nouvelle-Écosse, a prédit l'Association.

Les prévisions de l'Association canadienne de l'immeuble sont plus optimistes que celles émises la semaine dernière par la Société canadienne d'hypothèques et de logement (SCHL), qui prédisait que 515 000 maisons seraient vendues cette année et que 495 000 autres le seraient l'an prochain, en raison de la hausse des coûts de transport et de celle des prix.