Si Bombardier (T.BBD.B) peut se faufiler à travers les récentes turbulences des marchés boursiers, elle devrait connaître une bonne envolée grâce à la solide demande pour les produits de ses divisions d'aéronautique et de transport, ont estimé hier des analystes de l'industrie.

Si Bombardier [[|ticker sym='T.BBD.B'|]] peut se faufiler à travers les récentes turbulences des marchés boursiers, elle devrait connaître une bonne envolée grâce à la solide demande pour les produits de ses divisions d'aéronautique et de transport, ont estimé hier des analystes de l'industrie.

Les conditions du marché sont solides dans le secteur des ventes d'avions aux entreprises, les commandes de jets régionaux ont repris et la division du transport profite de la forte demande des marchés émergents, a noté l'analyste d'UBS, Fadi Chamoun.

«Nous tablons sur une forte demande soutenue et de bons prix, ainsi que sur une amélioration de l'efficacité d'exploitation, ce qui devrait améliorer les marges du bénéfice avant impôt de Bombardier Aéronautique et de Bombardier Transport», a-t-il écrit dans un rapport.

La société montréalaise devrait publier le 29 août d'encourageants résultats financiers.

M. Chamoun estime que les revenus pour le trimestre terminé le 31 juillet seront de 4 milliards $, une hausse de près de 15 pour cent pour l'année.

Le bénéfice net devrait avoisiner les 93 millions $, soit 5 cents l'action, par rapport à 57 millions $, ou 3 cents l'action, pour le même trimestre l'an dernier, a ajouté l'analyste.

Karl Moore, professeur de la faculté de gestion Desautels de l'Université McGill, s'attend aussi à ce que le plus grand fabricant d'avions du Canada affiche de bons résultats trimestriels.

«Ils surfent sur la vague (de la croissance de l'industrie des lignes aériennes) mais ils font aussi de la bonne gestion pour s'assurer qu'ils surfent bien», a-t-il indiqué lors d'un entretien.

La compagnie a réduit ses coûts et amélioré sa rentabilité, en partie, en déplaçant sa production au Mexique, a-t-il dit.

Mais Bombardier doit aussi affronter des facteurs économiques qu'elle ne contrôle pas, comme les récentes turbulences du marché et les caprices du dollar canadien.

«Ce qui est arrivé avec la fonte des marchés ces derniers jours pourrait avoir des conséquences, tout dépendant de l'impact sur le marché des jets d'affaires parce qu'il est plus sensibles aux cycles économiques américains que d'autres choses.»

Après avoir discuté avec US Airways, l'analyste Benoît Poirier, de Valeurs mobilières Desjardins, croit que Bombardier est en bonne position pour obtenir davantage de commandes de jets régionaux. Selon lui, les transporteurs américains voudront faire des achats à leur sortie de la protection de la cour contre la faillite.

Du côté de Bombardier Transport, l'incursion sur les marchés émergents laisse présager de bonnes choses, a estimé M. Poirier dans un récent rapport.

«À plus long terme, les marchés du transport en Inde, en Russie et en Chine devraient devenir d'importants moteurs, avec plusieurs occasions d'affaires pour Bombardier.»

L'entreprise a récemment annoncé avoir remporté un contrat de 590 M$ US pour le métro de Delhi.

Le potentiel pour le marché des transports en commun est d'environ 3 milliards $ US pour les cinq prochaines années.

Le marché russe pourrait pour sa part croître substantiellement et représente une valeur de plus de 2,5 milliards $ US par année d'ici 2010. Il est notamment stimulé par un besoin urgent d'une nouvelle génération de locomotives électriques modernes.

En Chine, le marché pourrait passer le cap des 8 milliards $ US pour les trois prochaines années.

L'action de Bombardier a clôturé vendredi en hausse de 9 cents à 5,38 $ à la Bourse de Toronto. Au cours des 52 dernières semaines, elle s'est transigé entre 3,19 $ et 6,97 $.