Après avoir mené de front des dossiers dans les télécommunications, l'aéronautique et le militaire, Maxime Bernier quitte le ministère de l'Industrie pour celui des Affaires étrangères.

Après avoir mené de front des dossiers dans les télécommunications, l'aéronautique et le militaire, Maxime Bernier quitte le ministère de l'Industrie pour celui des Affaires étrangères.

Tout en le félicitant de cette promotion, les gens d'affaires de Québec et de la Beauce regrettent son départ.

«On a toujours eu de très bonnes relations avec lui, c'était un homme très près de son milieu», lance d'emblée le président de la chambre de commerce de Québec, Daniel Denis.

«Personnellement, je ne le vois pas comme un départ, puisqu'il pourra maintenant promouvoir les intérêts et la réalité de la région de Québec sur la scène internationale. Dans un contexte de mondialisation, c'est très bon pour nous.»

Québec mis de l'avant

Daniel Denis considère également que son ascension dans le gouvernement Harper aidera à mettre les questions économiques de la capitale à l'ordre du jour. «Il a gagné la confiance de M. Harper, note-il. Le fait qu'il prenne plus de poids dans le cabinet ne peut être que favorable à nos revendications.»

Un point de vue que partage le PDG de Pôle Québec Chaudière-Appalaches. «À travers sa nomination, la région a été promue», affirme Paul-Arthur Huot. Il ajoute que la promotion de Josée Verner comme ministre du Patrimoine et le maintien en poste des autres ministres du Québec - Jean-Pierre Blackburn, Lawrence Cannon, Michael Fortier et Christian Paradis - assure une meilleure stabilité dans les dossiers économiques.

Du côté de la Beauce, où Maxime Bernier a été élu député lors des dernières élections en janvier 2006, la Chambre de commerce de Saint-Georges voit aussi d'un bon oeil ce changement de fonction.

«C'est sûr qu'on est déçus de son départ, parce qu'il a eu un impact favorable sur nos industries, mais l'important c'est que la Beauce soit là, dit la directrice générale, Sabrina Gagné. Même s'il n'est plus à l'Industrie, il va quand même devoir défendre les entreprises beauceronnes. C'est notre député avant tout.»

Le vice-président exécutif de Bell Canada, Lawson Hunter, qui a fréquemment collaboré avec Maxime Bernier dans le dossier de la déréglementation de la téléphonie résidentielle, n'avait que des éloges pour le ministre.

«Il a accompli un travail colossal en très peu de temps. Il a apporté des changements majeurs à l'industrie des télécommunications qui ont projeté le Canada au premier rang mondial. Cette promotion n'est qu'une démonstration de son talent. Je crois qu'il possède la capacité d'être un jour premier ministre.»

Accueil tiède pour Prentice

Après un court séjour aux Affaires indiennes, Jim Prentice prendra désormais les rênes du ministère. Paul-Arthur Huot craint que ce changement pourrait faire perdre du gallon au Québec au profit de l'Alberta. "J'espère qu'il saura s'élever au-dessus des simples intérêts de l'Alberta en répartissant l'aide et les contrats proportionnellement à la capacité de production des provinces".

Le PDG reste toutefois confiant. "C'est quelqu'un avec beaucoup d'expérience. L'important avant tout, c'est de laisser la chance au coureur !"