Le conciliateur nommé par Québec rencontrera la direction d'Olymel et le syndicat jeudi matin, dans une tentative in extremis de sauver l'usine de Vallée-Jonction après le dépôt d'une contre-offre syndicale.

Le conciliateur nommé par Québec rencontrera la direction d'Olymel et le syndicat jeudi matin, dans une tentative in extremis de sauver l'usine de Vallée-Jonction après le dépôt d'une contre-offre syndicale.

«On a accepté de les rencontrer», s'est contenté d'indiquer le porte-parole d'Olymel, Richard Vigneault, en fin de journée mercredi.

Plus tôt dans la journée, le Syndicat des travailleur de Vallée-Jonction avait annoncé le dépôt d'une nouvelle proposition valant 11,4 M$ pour que la fermeture de l'usine beauceronne soit évitée.

Le syndicat affilié à la CSN affirme que cette proposition a déjà été refusée, mais Olymel n'a jamais confirmé cette information.

Le conseil d'administration avait déjà annoncé la fermeture de l'abattoir après le rejet, le 31 janvier, de ses demandes finales de concessions.

L'usine doit fermer ses portes le 25 mai, l'assemblée générale du syndicat des travailleurs ayant refusé à 97 % les concessions demandées par l'employeur.

Quelque 1100 travailleurs perdront alors leur emploi dans cette petite localité de la Beauce.

Le conciliateur nommé par le ministère québécois du Travail demeure saisi du dossier, un phénomène qui n'est pas inhabituel, puisque son travail consiste à tenter de rapprocher les parties tant qu'il y a espoir.

Questionné sur l'affaire Olymel à Ottawa, le ministre fédéral du Travail et de l'Agence économique de développement du Canada pour les régions du Québec, Jean-Pierre Blackburn, s'est montré plutôt vague.

«Si jamais la compagnie avait un dossier quelconque d'investissement et que notre ministère était sollicité, bien sûr qu'on va l'analyser très sérieusement», a-t-il dit.

Le ministre Blackburn a évidemment dit souhaiter éviter la fermeture de l'abattoir.

«On est mieux de travailler pour que la compagnie continue à oeuvrer», a-t-il ajouté.

Le négociateur patronal et ancien premier ministre Lucien Bouchard avait évalué les concessions salariales exigées à 50 $ par semaine pour chaque employé.

Pour sa part, la CSN estimait ces concessions à 242 $ sur le salaire et les avantages sociaux.