Emploi bien rémunéré, horaire flexible, aucun diplôme requise. Idéal pour les étudiants.

Emploi bien rémunéré, horaire flexible, aucun diplôme requise. Idéal pour les étudiants.

Facile, il suffit de faire des appels pour vendre des trousses de premiers soins, des articles de bureau, des programmes de cartes de crédit ou de subventions Salaire d'environ 10$ l'heure, plus une commission sur les ventes.

Escroqueries, bien sûr.

«Les produits ne sont jamais sur place, indique le sergent Yves Leblanc, de la GRC. Ils ne voient pas ce qu'ils vendent. Ils font l'appel initial et le service des comptes confirmera la transaction. Quand le client appelle pour se plaindre, on lui débite une série de mensonges que la personne qui a fait le premier appel n'entendra pas.»

Si le centre d'appels fait l'objet d'une opération policière, ces jeunes seront tout de même arrêtés au même titre que leurs patrons, même s'ils plaident l'ignorance des véritables activités de la firme.

«Dès qu'ils commencent à travailler, ils savent que ce qu'ils font est illégal», insiste le sergent Leblanc.

Certains d'entre eux ont une conscience sélective. «Un jeune que j'ai interrogé m'a dit que, selon lui, frauder une autre compagnie n'était pas grave», informe l'enquêteur Luc Buteau, du Bureau de la concurrence.

«Il y a beaucoup de sensibilisation à faire auprès des jeunes.»

D'autant plus qu'eux-mêmes se font escroquer par leur employeur! Leurs commissions sont amputées. Leur salaire tarde à être déposé. Les cotisations à l'assurance emploi et à la RRQ sont prélevées, mais jamais transmises aux gouvernements.

Un jeune travailleur l'a appris à ses dépens quand il a demandé de l'assurance emploi, pour se faire répondre qu'il n'y avait jamais cotisé