Un peu plus de quatre Canadiens sur dix (42%) ont déjà effectué une moyenne de trois retraits à leurs régimes enregistrés d'épargne-retraite (REER) pour un montant moyen de 18 000 $.

Un peu plus de quatre Canadiens sur dix (42%) ont déjà effectué une moyenne de trois retraits à leurs régimes enregistrés d'épargne-retraite (REER) pour un montant moyen de 18 000 $.

C'est ce que révèle lundi matin un sondage mené sur Internet par la firme Décima pour le compte de la Banque Scotia.

L'étude à laquelle 1026 investisseurs ont répondu relève que la raison la plus souvent invoquée afin de faire un retrait est l'investissement dans une maison, soit chez 37% des sondés.

De façon plus déroutante, 24% l'ont fait pour rembourser des dettes et 20% pour couvrir les dépenses quotidiennes.

«Bien que de très bonnes raisons peuvent motiver un retrait au REER, telles que l'achat d'une maison, nous rappelons aux Canadiens l'importance de cotisations régulières à un REER», réagit Ian Filderman, directeur général des Fonds communs à Banque Scotia.

M. Filderman martèle qu'il faut conserver une vision à long terme, sans se laisser impressionner par les chiffres sur les états de compte.

«Bien que l'épargne accumulée puisse sembler constituer pour certains une

grosse somme d'argent, ajoute-t-il, lorsqu'il faut financer des périodes de retraite de 20 ans ou plus, cette somme, souvent, se traduit par un revenu mensuel ou annuel moindre que celui auquel bien des investisseurs s'attendent.»

D'ailleurs, plus d'un répondant sur deux (53%) non retraité manifeste sa préoccupation quant à l'idée de manquer d'argent à la retraite, à une époque où l'on peut vivre très longtemps avoir quitté le marché du travail.

Et si les finances n'étaient pas assez confortables, que feraient les Canadiens?

Selon le sondage, 42% des investisseurs envisagent de travailler à temps partiel pour arrondir les fins de mois. Cette proportion grimpe à 50% au Québec.

La marge d'erreur du sondage mené entre le 22 et le 31 octobre est de 3,1%, 19 fois sur 20.