De nos jours, la sécurité est omniprésente. Les attentats du 11 septembre 2001 ont contribué à propulser l'industrie de la sécurité privée vers des sommets. Garda World, une entreprise de Mont-réal spécialisée dans la sécurité des biens, des personnes et des transports en a profité. La PME de Stéphane Crétier démarrée, en 1995, dans une résidence privée de Saint-Henri atteindra, fin 2007, des revenus d'environ 650 millions $ et devrait dépasser le milliard de dollars en 2010. Son action à la Bourse de Toronto se transige actuellement à 19,50 $.

De nos jours, la sécurité est omniprésente. Les attentats du 11 septembre 2001 ont contribué à propulser l'industrie de la sécurité privée vers des sommets. Garda World, une entreprise de Mont-réal spécialisée dans la sécurité des biens, des personnes et des transports en a profité. La PME de Stéphane Crétier démarrée, en 1995, dans une résidence privée de Saint-Henri atteindra, fin 2007, des revenus d'environ 650 millions $ et devrait dépasser le milliard de dollars en 2010. Son action à la Bourse de Toronto se transige actuellement à 19,50 $.

Vice-président des enquêtes chez Garda, Louis Laframboise était conférencier, hier, à la Chambre de commerce des entrepreneurs de Québec. Pour lui, si Garda occupe le cinquième rang mondial dans l'industrie de la sécurité privée, c'est grâce au leadership de Stéphane Crétier, le pdg de l'entreprise. "Stéphane est un visionnaire, a-t-il poursuivi, capable de saisir les bonnes opportunités quand il s'en présente."

Acquisitions

Et le tableau d'acquisitions de Garda le prouve. La compagnie en a réalisé 21 depuis 2005 dont huit au cours des six derniers mois. La dernière transaction remonte au 2 novembre. Elle concerne Sec-Pro, une agence privée de Québec, achetée au coût de 6,9 millions $. Une entreprise que Stéphane Crétier connaissait bien pour y avoir occupé un poste de direction avant de partir sa propre compagnie.

À la suite de ses acquisitions, Garda World détient aujourd'hui les contrats de surveillance de 28 aéroports canadiens et de 12 bases militaires aux États-Unis. Au fil des ans, Garda s'est aussi spécialisé dans le transport de valeurs qu'il effectue pour des commerces, casinos, banques, maisons de change. Une activité qui représente actuellement le quart de son chiffre d'affaires. Là aussi, Garda y est allé par acquisitions à commencer par Secur au Québec dans les années 2000 qui fut suivie de plusieurs autres dans le Midwest américain dont American Security achetée en octobre dernier pour la somme de 13 millions $.

Louis Laframboise affirme par ailleurs que Garda entend poursuivre son expansion. On a des propositions à tous les jours, dit-il, mais nous n'achetons pas n'importe quoi parce que l'industrie de la sécurité évolue en fonction des nouvelles technologies, de la diminution des effectifs dans la sécurité publique et des lois sur la protection de la vie privée.

Aux États-Unis

Aux États-Unis, par exemple, on constate que le secteur de la consultation et des enquêtes est en hausse. C'est une spécialité qui touche entre autres la vérification du passé d'un employé avant embauche, les enquêtes pour fraude, sabotage, les vols d'identité, la surveillance GPS etc. La clientèle pour ce service est constitué de grandes entreprises. C'est sans doute ce qui explique que Garda n'ait pas hésité à verser 67 millions $US il y a tout juste un an pour mettre la main sur l'américaine Vance International qui alignait au nombre de ses clients : GE, Shell, Time Warner, Pfitzer, etc. On souligne que dans ce secteur d'activités les marges de profits oscillent entre 40 % et 70 %.

Pour le futur, Garda convoite de passer du cinquième au troisième rang mondial dans l'industrie de la sécurité privée. Selon M. Laframboise, c'est un objectif réaliste, puisque les affaires aux États-Unis progressent à un bon rythme alors qu'au Canada, Garda pourrait augmenter ses parts de marché puisqu'elle détient moins de 10 % d'un marché qui s'élève à 4 milliards $.