Tout est une question de temps, de rapidité d'exécution et de fluidité du trafic dans l'industrie de la messagerie. Purolator, le chef de file au Canada, vient d'y rajouter un ingrédient : l'environnement.

Tout est une question de temps, de rapidité d'exécution et de fluidité du trafic dans l'industrie de la messagerie. Purolator, le chef de file au Canada, vient d'y rajouter un ingrédient : l'environnement.

Plus de 3000 camions aux couleurs de Purolator sillonnent le pays. Autant de sources de pollution. "Nous avons réalisé que notre plus grand impact sur l'environnement est à travers la consommation de carburants fossiles et les émissions de nos véhicules", explique Douglas Kube, directeur Environnement, Santé et Sécurité.

Pour réduire cet impact, l'entreprise s'est dotée d'un programme d'écologisation de son parc automobile. Concrètement, elle s'est équipée de véhicules hybrides électriques. "Notre premier véhicule hybride a été en circulation en octobre 2002 à Vancouver, explique Douglas Kube. Et nous l'avons testé en hiver à Calgary. Actuellement, nous avons actuellement 16 véhicules hybrides à Toronto."

Cette première étape s'avère concluante. "Nous sommes plus que satisfaits de ces performances, se réjouit le PDG de Purolator, Robert Johnson. L'initiative a permis de réduire la consommation d'essence et les émissions de gaz à effet de serre de 40 %."

Purolator passe désormais à la vitesse supérieure avec la commande de 115 nouveaux véhicules hybrides pour l'année 2006-2007. "Nous visons principalement les centres urbains Vancouver, Toronto et Montréal, précise Douglas Kube. Là où la pollution et le smog sont les plus présents."

Parallèlement, la compagnie a lancé en mai dernier un premier véhicule hybride électrique à hydrogène sans émission. "C'est un véhicule hybride mais nous remplaçons le moteur à essence par une pile à hydrogène, explique Douglas Kube. Nous avons aussi implanté une station de ravitaillement en hydrogène à Toronto. Elle utilise l'eau de l'aqueduc de Toronto et la sépare, par un procédé d'électrolyse, en oxygène et en hydrogène. Cet hydrogène devient le carburant pour notre véhicule."

Ce véhicule a été mis en circulation dans la Ville-Reine où il a été testé durant l'été. "Les résultats sont excellents. Il sera notre solution dans cinq à 10 ans lorsque cette technologie aura pris son envol. Notre objectif, à plus long terme, est d'avoir tous nos véhicules de livraison circulant avec la technologie hybride ou celle à hydrogène", indique M. Kube.

Les bonnes intentions ne suffisent pas. Pour mettre en place une stratégie verte, il faut convaincre les départements des finances et de production et les partenaires financiers, rappelle Douglas Kube. "Cela s'est fait grâce aux économies d'essence que l'on pouvait espérer, notre principal argument économique."

Et malgré tout, les coûts restent élevés. "Les véhicules hybrides ne sont toujours pas économiquement viables, explique M. Kube. Nous continuons à dépenser plus d'argent, soit près de 20 000 $ de plus par véhicule, que nous le ferions avec des véhicules traditionnels."