Thomson Corp., l'entreprise canadienne de données financières qui a annoncé mercredi son intention de vendre sa division didactique, a indiqué hier qu'elle avait dégagé un bénéfice net de 419 millions US au troisième trimestre, un bond de 36 %, les acquisitions ayant gonflé ses revenus.

Thomson Corp., l'entreprise canadienne de données financières qui a annoncé mercredi son intention de vendre sa division didactique, a indiqué hier qu'elle avait dégagé un bénéfice net de 419 millions US au troisième trimestre, un bond de 36 %, les acquisitions ayant gonflé ses revenus.

Le profit de 65 cents par action est en hausse par rapport aux 309 millions US empochés un an plus tôt, ou 47 cents US par action, a précisé Thomson. Les bénéfices excluant certains éléments ont été de 61 cents US par action, ce qui est supérieur aux estimations de 57 cents US par action de Amy Glading et de Robert Bek, des analystes de CIBC marchés mondiaux.

Thomson, qui a déjà détenu des participations dans des compagnies de voyages et d'exploration pétrolière, s'est départi de certaines activités pour se concentrer sur les services électroniques, où la croissance est plus vive. Les revenus de la division des services financiers, qui comprend TradeWeb, service de négociation d'obligations en ligne, ont augmenté de 6,3 %. Cela se compare à la progression de 2,3 % de la division didactique, qui produit des manuels et du matériel didactique.

La stratégie de l'entreprise " donne manifestement des résultats ", a déclaré Richard Harrington, PDG de Thomson, au cours d'une téléconférence. " La vente de la division didactique améliorera considérablement le profil financier de la compagnie, a-t-il ajouté. Les produits de la vente seront réinvestis dans des solutions de déroulement du travail. "

Au cours du dernier trimestre, la division didactique a fourni environ le tiers des ventes de Thomson. Des analystes tels que Frederick Searby, de JP Morgan, soutiennent que la division pourrait se vendre autour de 6 milliards US.

Les revenus totaux ont augmenté de 5,5 %, à 2,43 milliards US, ce qui est inférieur à l'estimation de 2,45 milliards US des analystes Glading et Bek. Cette estimation est équivalente à celle de 14 analystes sondés par Thomson Financial, une entité qui appartient à la compagnie.

Mercredi, l'action de Thomson a atteint un sommet depuis janvier 2004 après que le Wall Street Journal eut fait état de la vente potentielle de la division didactique. Cependant, hier, le titre a cédé 1 $, à 46,65 $, à la Bourse de Toronto.

Les compagnies acquises, dont Quantitative Analytics et AFX News, un service européen de nouvelles, ont contribué à la hausse des revenus au cours du trimestre, a indiqué Thomson. La compagnie a consenti à acquérir AFX en juin pour un montant non dévoilé et elle avait annoncé l'achat de Quantitative Analytics, un fabricant de logiciels de Chicago, en janvier dernier.

L'entreprise pourrait examiner de possibles acquisitions en Europe, au Japon et en Chine, a expliqué le directeur financier, Robert Daleo, au cours de la téléconférence.

Le dessaisissement de Thomson Learning se fera par trois ventes distinctes, a indiqué Thomson dans un communiqué. La compagnie, dont le siège social est à Toronto, a fait appel aux services de James Smith à titre de chef de l'exploitation responsable de six nouvelles divisions.

Bloomberg LP, société mère de Bloomberg News, est en concurrence avec Thomson pour vendre des nouvelles financières et des informations.

L'entreprise a déjà consenti à vendre l'une des trois composantes de sa division didactique. Ainsi, SkillSoft va acquérir NETg, un fournisseur de formation d'entreprise et d'apprentissage, au prix d'environ 285 millions US. Thomson entend aussi vendre Prometric, un fournisseur de services d'évaluation, de même que la division de renseignements bibliographiques, de carrières et d'éducation supérieure.

" Thomson n'a pas peur de diviser en morceaux pour maximiser la valeur ", soutient Andrew Mitchell, analyste de Scotia Capital. " La somme des parties devrait être supérieure au tout ", ajoute-t-il. M. Mitchell estime que la division pourrait se vendre jusqu'à 7,3 milliards US.

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