Vingt-quatre fraudes immobilières commises par un ancien promoteur de boxe devenu agent immobilier, Éric Cliche, seront compensées par le Fonds d'indemnisation du courtage immobilier.

Vingt-quatre fraudes immobilières commises par un ancien promoteur de boxe devenu agent immobilier, Éric Cliche, seront compensées par le Fonds d'indemnisation du courtage immobilier.

«Le fonds a accordé des montants totalisant 140 000$ pour des détournements de fonds commis en 2005 et 2006 par le même agent immobilier, qui a depuis été radié à vie de l'Association des courtiers et agents immobiliers du Québec», a dit mercredi à La Presse Affaires Robert Nadeau, le président de l'ACAIQ.

Le plaignant dans cette affaire, le promoteur Les Terrasses Plessis-Panet inc., de Montréal, avait confié en 2005 à M. Cliche le mandat de vendre 34 appartements en copropriété et de signer les contrats d'achat. Mais M. Cliche a détourné les acomptes (variant entre 1000$ et 7500$) vers le compte bancaire de sa propre firme, ClicheGC inc., a dit M. Nadeau.

«M. Cliche ne s'est pas présenté à l'audience du comité de discipline, mais il a plaidé coupable par écrit aux 16 chefs d'accusations disciplinaires portées contre lui par le syndic», a dit M. Nadeau.

Les Terrasses Plessis-Panet inc. avait épongé les acomptes faits par ses clients et les 140 000$ accordés par le Fonds d'indemnisation lui seront versés. Selon M. Nadeau, le Fonds poursuit au civil «dans presque tous les cas» les agents et courtiers fautifs après avoir indemnisé leurs victimes.

M. Cliche, diplômé en droit aujourd'hui chef du prêt hypothécaire chez Canada Trust à Montréal, a indiqué hier à La Presse Affaires qu'il tente de mettre cet épisode douloureux de sa vie derrière lui et qu'il ne veut pas en parler.

M. Cliche, lorsque confronté par le promoteur du projet de condos, a dit avoir commis les gestes qu'on lui a reproché pour éponger des dettes remontant à sa carrière de promoteur de boxe, a dit hier le constructeur immobilier Daniel Barbeau, auteur de la plainte l'ACAIQ.

M. Cliche a refusé de commenter cette affirmation, mais a reconnu avoir été un associé de K Management, une agence représentant des boxeurs dont l'ex-champion Stéphane Ouellet. K Management n'est plus en activité, selon le Registraire des entreprises du Québec.

«C'est une situation très privée, que j'ai vécue avec beaucoup de difficultés et que je ne suis pas à l'aise de discuter», a dit M. Cliche, qui s'est abstenu de tout autre commentaire.

Selon le président de l'ACAIQ, M. Nadeau, le Fonds d'indemnisation est un instrument qui relève du gouvernement du Québec mais qui est financé par les cotisations de ses 17 000 membres.

«Les fraudes immobilières par nos membres sont rares, mais les indemnisations par le Fonds sont plus fréquentes qu'auparavant, parce que nous avons commencé il y a quelques années à publiciser son existence.