L'un des gros actionnaires du groupe Dow Jones (DJ), Jim Ottaway, dont la famille détient 6,2% des droits de vote, s'est déclaré lundi farouchement opposé à une vente à Rupert Murdoch, qui, selon lui, menacerait l'indépendance du Wall Street Journal.

L'un des gros actionnaires du groupe Dow Jones [[|ticker sym='DJ'|]], Jim Ottaway, dont la famille détient 6,2% des droits de vote, s'est déclaré lundi farouchement opposé à une vente à Rupert Murdoch, qui, selon lui, menacerait l'indépendance du Wall Street Journal.

Dans une déclaration publiée par ce journal propriété du groupe Dow Jones, M. Ottaway a accusé M. Murdoch d'utiliser ses journaux et ses télévisions pour promouvoir ses opinions politiques et économiques. «Dow Jones n'est pas à vendre, à aucun prix, à Rupert Murdoch», a-t-il lancé.

Le groupe de M. Murdoch, News Corp., a offert 5 G$ US pour racheter Dow Jones, groupe qui possède le Wall Street Journal mais aussi l'agence financière Dow Jones et l'hebdomadaire spécialisé Barron's. Son offre représentait 65% de plus que le cours de Bourse la veille.

L'opposition de M. Ottaway renforce celle de la famille Bancroft, le principal actionnaire. Des représentants des Bancroft, qui ensemble détiennent 52% des droits de vote, ont dit qu'ils voteraient contre l'offre de M. Murdoch.

«Murdoch promet une indépendance éditoriale et aucune interférence dans les informations s'il possédait Dow Jones», écrit M. Ottaway, «mais il a déjà fait ces promesse faciles à des acheteurs avides dans le passé, sans toujours les tenir».