L'équipementier en réseaux télécoms germano-finlandais Nokia Siemens Networks, numéro trois mondial, a annoncé vendredi qu'il allait supprimer 9000 emplois, soit 15% de ses effectifs, dont près de 3000 en Allemagne, d'ici 2010.

L'équipementier en réseaux télécoms germano-finlandais Nokia Siemens Networks, numéro trois mondial, a annoncé vendredi qu'il allait supprimer 9000 emplois, soit 15% de ses effectifs, dont près de 3000 en Allemagne, d'ici 2010.

Nokia et Siemens avaient fait connaître en juin 2006, lors de l'annonce de la fusion de leurs activités de réseaux, leur intention de supprimer entre 10 et 15% de leurs effectifs mondiaux, qui s'élevaient alors à 60 000 personnes.

Dans un communiqué, «Nokia Siemens Networks confirme aujourd'hui qu'il s'attend à ce que ces ajustements restent dans cet ordre de grandeur, à environ 9000 employés», pour une économie annuelle escomptée de 1,5 milliard d'euros (2,26 M$ CAN) à partir de 2010.

Entre 2800 et 2900 emplois seront supprimés en Allemagne sur un total de 13 000, et jusqu'à 1700 en Finlande sur un total de 10 000.

«Des processus similaires seront engagés dans d'autres pays au cours des prochains mois», a prévenu le groupe, sans autre précision.

«C'est une décision nécessaire pour assurer la compétitivité présente et future de Nokia Siemens Networks», a justifié son directeur général, Simon Beresford-Wylie, dans le communiqué.

«Je sais que les mesures annoncées aujourd'hui seront difficiles pour certains, mais il est de notre responsabilité de créer une entreprise gagnante qui puisse garantir de véritables opportunités à l'avenir à ses employés, des retours décents à ses actionnaires ainsi que des produits, des services et des solutions à bon prix à ses clients», a-t-il ajouté.

Les réductions d'effectifs finales seront connues à l'issue des négociations avec les organisations syndicales dans les deux pays, où «des ajustements supplémentaires» seront envisagés ultérieurement sous la forme de transferts de personnel à des sous-traitants.

Troisième mondial des réseaux télécoms derrière le suédois Ericsson et le franco-américain Alcatel-Lucent, Nokia Siemens Networks a officiellement démarré ses opérations le 1er avril.

Le lancement de la nouvelle société à parts égales entre Nokia et Siemens avait été fixé au 1er janvier mais il avait dû être différé en raison du scandale de corruption qui éclabousse Siemens.

Nokia Siemens Networks revendique 600 clients dans 150 pays pour un chiffre d'affaires de 17,1 milliards d'euros (25,8 M$ CAN).

Alcatel-Lucent a également lancé un vaste plan social dans le cadre d'un plan d'économie de 1,7 milliard d'euros (2,56 M$ CAN) sur trois ans.

Il a annoncé en février la suppression de 12 500 emplois dans le monde, dont 1468 en France.