Le titre de CGI a fait un bond de 14 % mercredi en Bourse, après l'annonce d'une hausse de 350 % de ses profits au deuxième trimestre, un record pour le consultant en informatique.

Le titre de CGI a fait un bond de 14 % mercredi en Bourse, après l'annonce d'une hausse de 350 % de ses profits au deuxième trimestre, un record pour le consultant en informatique.

«Tant du côté des revenus que de celui des profits, les résultats de deuxième trimestre sont les meilleurs de notre histoire», s'est félicité le président et chef de l'exploitaion de CGI, Michael Roach, lors d'une conférence téléphonique avec les analystes.

En cours de séance, l'action de CGI a atteint 11,47 $, un nouveau sommet des 52 dernières semaines, pour redescendre à 11,01 $ à la fermeture des marchés, en hausse de 94 cents (9,3 %).

Le profit net du deuxième trimestre a surpassé les attentes des marchés. Il a atteint 62,7 M$, comparativement à 14,1 M$ pour la même période de l'exercice précédent.

Les revenus sont en hausse de 9,7 %, à 951,3 M$ sur un an, et de 5,2 % par rapport au trimestre précédent.

Selon Michael Roach, cette performance est le résultat des gestes faits par l'entreprise au cours des 12 derniers mois. CGI a notamment éliminé 1000 emplois dans ses bureaux de Montréal et de Toronto.

Au deuxième trimestre, tous les marchés de l'entreprise ont connu une croissance intéressante, de 12 % aux États-Unis, de 6 % aux au Canada et de 14 % en Europe et en Asie. Plus de la moitié des revenus de CGI (58 %) proviennent de ses activités canadiennes.

Selon Richard Tse, analyste de la Financière Banque Nationale, la croissance future de CGI devrait provenir du marché américain, où l'acquisition récente de AMS lui donne une longueur d'avance dans le marché gouvernemental surtout.

Actuellement, les États-Unis comptent pour 34 % des revenus de CGI, et cette part devrait grimper rapidement à 40 %, croit l'analyste.

Au cours du trimestre, l'entreprise a pu réduire sa dette de 134,1 millions et racheter ses actions. Sa situation financière s'est améliorée, et d'autres acquisitions sont facilement envisageables, a indiqué le président.

La réduction de la dette et le rachat d'actions ont eu pour effet de raffermir la valeur de l'action, mais le titre est encore sous-évalué, estime-t-il.

Michael Roach ne s'inquiète pas encore du changement de propriété éventuel de Bell Canada, qui est encore le plus important client de CGI.

Un consortium de fonds d'investissement a fait connaître son intention de prendre le contrôle de Bell et d'en fermer le capital.

«Il est encore trop tôt pour savoir quel impact ça pourrait avoir sur CGI», a dit M. Roach.

Au deuxième trimestre, 10,5 % des revenus de 951,3 millions provenaient de Bell. CGI et Bell ont un contrat à long terme jusqu'en 2016. En vertu de ce contrat, CGI est assurée d'obtenir des contrats d'une valeur minimale de 425 millions par année de Bell.

Au cours des deux premiers trimestres de l'exercice en cours, CGI a obtenu pour 100 millions de contrats de Bell.