Plusieurs grands investisseurs institutionnels annoncent lundi qu'ils vont faire pression pour une vente de Chrysler lors de la prochaine assemblée générale du groupe automobile germano-américain DaimlerChrysler (DCX).

Plusieurs grands investisseurs institutionnels annoncent lundi qu'ils vont faire pression pour une vente de Chrysler lors de la prochaine assemblée générale du groupe automobile germano-américain DaimlerChrysler [[|ticker sym='DCX'|]].

Le très puissant fonds d'investissement des banques mutualistes allemandes, Union Investment, et la société d'investissement de la banque suédoise SEB, annoncent dans le quotidien allemand Handelsblatt qu'ils vont renforcer le front des actionnaires favorables à une vente rapide, mercredi à Berlin.

«Un démantèlement a du sens dans les conditions actuelles dans la mesure où le marché aux États-Unis devrait rester très difficile à l'avenir», plaide Ingo Speich, gestionnaire chez Union Investment, dans le Handelsblatt.

Jürgen Meyer, de SEB, estime lui aussi qu'une cession constitue son «scénario privilégié».

Lasse des pertes récurrentes de Chrysler, la direction de DaimlerChrysler a annoncé à la mi-février envisager «toutes les options stratégiques» pour sa filiale, y compris une cession. Rien n'est encore décidé selon la direction, qui n'exclut pas garder le groupe en l'état.

Pour l'heure, les grands constructeurs mondiaux ont refusé les uns après les autres de faire une offre sur Chrysler, mais l'équipementier automobile canadien Magna et une série de fonds d'investissement --Cerberus, Blackstone et Centerbridge Partners-- sont intéressés. Selon le quotidien dominical Welt am Sonntag, DaimlerChrysler pourrait toucher plus que prévu en vendant Chrysler. Il aurait reçu des offres comprises entre 6 et 9 milliards de dollars, alors que les analystes misaient sur une somme comprise entre 4 et 6 milliards.

Daimler reste toutefois très loin du montant qu'il a versé en 1998 pour racheter Chrysler, qui valait à l'époque 35 milliards de dollars US.