Le plus important employeur de la Côte-Nord, la Compagnie minière Québec Cartier, fête cette année ses 50 ans.

Le plus important employeur de la Côte-Nord, la Compagnie minière Québec Cartier, fête cette année ses 50 ans.

Depuis ses débuts, l'entreprise a significativement marqué la petite histoire de la région en donnant naissance à deux villes minières en plus de largement aménager Port-Cartier, minuscule à l'époque.

C'est avec fierté que le chef de l'exploitation de l'entreprise, François Pelletier, a lancé les festivités à Fermont lundi et à Port-Cartier mardi. L'histoire a commencé en 1957 avec un investissement de 325 millions $ pour ériger les installations minières du Lac-Jeannine, une centrale hydroélectrique sur la Hart-Jaune, un port en eau profonde à Port-Cartier et un chemin de fer entre Port-Cartier et Gagnon, où logeaient jusqu'en 1977 les employés de la mine.

Pour lancer ces fêtes, la compagnie avait amené lundi, en avion et à ses frais, invités et médias pour découvrir les installations de Mont-Wright et la ville de Fermont, créée au milieu des années 70. Le lendemain, une centaine de personnes ont répondu à l'invitation de visiter, au coeur même de la machine, l'usine de bouletage de Port-Cartier.

Tout au long de l'année, plusieurs activités seront offertes aux employés et citoyens des villes qui accueillent Québec Cartier pour souligner ce 50e anniversaire. Les partenaires et clients seront conviés à une des quatre grandes réceptions qui se tiendront à l'automne à Port-Cartier, Fermont, Montréal et Bruxelles, où se situent les bureaux européens de l'entreprise.

Depuis le départ, Québec Cartier a amassé des chiffres impressionnants, à la mesure des défis qui l'attendaient lorsqu'elle a construit à partir de rien deux villes dans le roc du nord de la Côte-Nord. Elle a embauché pas moins de 25 800 personnes, produit 520 millions de tonnes de concentré de fer et 200 millions de tonnes de boulettes qui ont transité sur ses 400 kilomètres de voie ferrée, vu accoster à son port près de 23 000 navires de toutes sortes.

Cinquante ans plus tard, tout fonctionne sur des roulettes pour Québec Cartier. Son usine de bouletage est l'une des plus performantes sur la planète selon l'entreprise, qui a été le premier producteur de concentré de fer au monde à être certifié ISO 9001.

L'avenir de sa mine de Mont-Wright, un vaste gisement à ciel ouvert, est assuré au moins jusqu'en 2026 et d'ici cette date, l'entreprise investira 1 milliard $ dans son plan minier. Québec Cartier étudie actuellement la possibilité de prolonger ce plan au-delà de 2026. "Ça, c'est un témoignage de confiance envers nos employés, nos partenaires, notre région", a lancé M. Pelletier.

Aujourd'hui, la Compagnie minière Québec Cartier procure un travail à 2000 personnes, en plus de générer 4000 emplois indirects. Elle verse annuellement 180 millions $ en salaires et en avantages sociaux. Les gages sont bons car à l'échéance de la présente convention collective en 2010, le salaire horaire moyen sera de plus de 30 $.

Selon les derniers chiffres publics, Québec Cartier avait expédié 10,9 millions de tonnes de concentré et de boulettes de fer en 2005, année marquée par une grève de plusieurs semaines. L'année précédente, les expéditions de l'entreprise s'étaient élevées à 13,2 millions de tonnes.

Crée par United States Steel Corporation, Québec Cartier s'est associé à Sidbec et British Steel Corporation en 1976. US Steel a vendu Québec Cartier en 1989 à un groupe composé de Dofasco, Mitsui et Caemi. Dofasco a acquis l'ensemble des parts en 2005. Depuis à peine quelques jours, Québec Cartier est passé dans le giron du géant mondial de l'acier Mittal-Arcelor, qui vient officiellement d'intégrer Dofasco à ses activités.