Le groupe pharmaceutique britannique GlaxoSmithKline (GSK) vient de signer deux accords gouvernementaux en Europe lui permettant de faire évoluer le prix réglementé de deux de ses médicaments les plus récents, a indiqué lundi une de ses porte-parole.

Le groupe pharmaceutique britannique GlaxoSmithKline (GSK) vient de signer deux accords gouvernementaux en Europe lui permettant de faire évoluer le prix réglementé de deux de ses médicaments les plus récents, a indiqué lundi une de ses porte-parole.

Celle-ci a confirmé une information du Financial Times (FT) selon laquelle GSK a obtenu de deux gouvernements européens de pouvoir augmenter le prix de ces médicaments au bout d'au moins un an, une fois que seront mieux cernées leur efficacité réelle et les économies qu'ils permettent aux systèmes de santé publics de réaliser.

GSK n'a voulu nommer ni les pays ni les médicaments concernés. Selon le FT, la France pourrait être l'un des pays et un des médicaments concerne une maladie liée à l'âge.

Actuellement, le prix des médicaments est déterminé après les tests sur patients dits "de Phase 3", précédant juste la commercialisation, et n'est pas réévalué ensuite, quelles que soient l'efficacité démontrée par le produit et l'étendue de la demande.

Le président de la division médicaments de GSK pour l'Europe, Andrew Witty, a estimé dans le FT que "la rémunération devrait être liée à la valeur démontrée par le médicament". "C'est ce qui motive notre souhait de cette nouvelle approche dans la fixation du prix des médicaments et des vaccins", a-t-il ajouté.

GSK a accepté une baisse du prix initial dans le cas contraire.

En France, le Comité économique des produits de santé (CEPS) est responsable de la fixation du prix des médicaments remboursables.

Dans un document de 2005, la direction générale de la Concurrence (DGCCRF), au ministère des Finances, estimait déjà qu'il était "souhaitable de faire évoluer les prix", au fur et à mesure de la vie d'un produit. La DGCCRF remarquait qu'il n'y avait pas encore en la matière "de doctrine bien établie".

Elle soulignait que "le CEPS considère plutôt qu'une augmentation de la population qui peut bénéficier du médicament devrait conduire à une baisse du prix du médicament". Mais elle remarquait que "cette position peut être critiquée", notamment parce qu'elle "semble considérer que la collectivité peut payer plus cher pour les premiers malades que pour les suivants".

GLAXOSMITHKLINE

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