En Beauce, l'ex-ministre Robert Dutil ne s'étonne pas du traumatisme et de la levée de boucliers engendrée par les mesures inéquitables du programme d'aide fiscale aux régions-ressources.

En Beauce, l'ex-ministre Robert Dutil ne s'étonne pas du traumatisme et de la levée de boucliers engendrée par les mesures inéquitables du programme d'aide fiscale aux régions-ressources.

Porte-parole de Canam auprès du groupe de travail Gagné, le vice-président de Canam, division des ponts, Robert Dutil a soutenu, mercedi, que l'on avait préféré l'arbitraire des pressions politiques à l'arbitrage du marché au chapitre des mesures fiscales destinées aux régions- ressources.

«Soumises aux règles du marché, parfois sévères certes, les meilleures entreprises en seraient sorties gagnantes», a-t-il jugé.

L'ancien ministre des Approvisionnements et Services dans le cabinet de Robert Bourassa note qu'aucun système politique à ce jour n'est parvenu à remplacer plus efficacement l'entrepreneuriat lorsqu'il s'agit de produire des biens et des services.

Pour lui, la question des mesures fiscales demeure politique. La solution aussi, ce qui ne le rassure guère.

«Le PQ est contre, dit Robert Dutil. Mario Dumont dans une même phrase dit qu'il faut maintenir le programme, puis attendre le rapport Gagné. Cette ambiguïté me porte à croire qu'il est contre. Le gouvernement de Jean Charest est minoritaire et ne peut rien faire. Personne ne se tient debout là-dedans.»

Aujourd'hui, il sera donc de la première sortie publique de la Coalition des régions pour l'entraide économique équitable, la CREEE. Luce Dallaire