Quebecor Média trouve «périmées» les règles qui empêchent les entreprises médiatiques de détenir plusieurs stations de télévision ou de radio dans un marché donné.

Quebecor Média trouve «périmées» les règles qui empêchent les entreprises médiatiques de détenir plusieurs stations de télévision ou de radio dans un marché donné.

Devant le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC), le vice-président exécutif de l'entreprise, Luc Lavoie, a qualifié d'«inutile» et d'«indéfendable» la politique sur la propriété des médias, qui a notamment empêché Quebecor de mettre la main sur les stations du groupe Radio-Média, dont CKAC.

À son avis, la consolidation dans l'industrie se produira, que les autorités le veuillent ou non. Ce sont l'économie et le public canadien qui y perdront au change s'ils ne peuvent participer à ce mouvement.

M. Lavoie, qui a déjà été journaliste à TVA, estime que le CRTC devrait analyser les transactions au cas par cas plutôt que d'essayer de formuler des règles préventives qui limitent l'innovation.

La position de Quebecor s'apparente à celle de CanWest MediaWorks et de l'Association canadienne des radiodiffuseurs (ACR), qui ont témoigné lundi devant le CRTC.

Jusqu'à maintenant, seule la Société Radio-Canada semble avoir de l'appétit pour de nouvelles règles qui renforceraient son statut particulier de diffuseur public.

Il reste toutefois plusieurs témoins à entendre, dont Astral Média et plusieurs associations professionnelles et syndicales de l'industrie.

L'audience publique du CRTC prendra fin vendredi. Le Conseil s'en inspirera pour établir un nouveau cadre réglementaire qui assurerait la diversité des voix tout en permettant au marché des médias d'évoluer.

Les travaux de cette semaine ont été entrepris après l'annonce des trois fusions réunissant Astral Media et Standard Radio, CTV et CHUM, ainsi que Canwest et Alliance Atlantis.

Des voix se sont élevées pour dénoncer ces transactions majeures, perçues comme des menaces à la diversité des voix, à la liberté de presse et donc à la démocratie.