Red Bull qui achète le Canadien? Dans les bureaux de la compagnie autrichienne, on trouve que l'histoire est un peu farfelue.

Red Bull qui achète le Canadien? Dans les bureaux de la compagnie autrichienne, on trouve que l'histoire est un peu farfelue.

Tina Sponer, l'assistante de Dietrich Mateschitz, le grand manitou de la compagnie Red Bull, a fait savoir, mardi, que la rumeur qui envoie M.Mateschitz à la tête du Canadien est pure fiction.

Lors d'un échange de courriels avec La Presse, mardi, Tina Sponer a vivement démenti les propos du tabloïd autrichien Kronen Zeitung, qui laissait récemment entendre que le fondateur de Red Bull était intéressé à acheter le Canadien.

«L'article du Kronen Zeitung n'est rien de bien valable, et il ne s'agit que de rumeurs, a tenu à préciser Tina Sponer par courriel. Tout ça est sans fondement.»

Ce démenti s'ajoute à celui du Canadien. Le département des communications de l'équipe a fait savoir, lundi, qu'il n'y avait aucun élément de vérité dans l'article du Kronen Zeitung et que le Canadien n'est pas à vendre.

Cependant, les rumeurs d'une éventuelle association entre le patron de Red Bull et George Gillett, le propriétaire du Canadien, circulent depuis un moment déjà.

Les deux hommes auraient eu plusieurs discussions au cours des derniers mois.

Ils ont tous deux un intérêt marqué pour la course automobile et on chuchote qu'ils aimeraient joindre leurs efforts dans l'aventure NASCAR. Les visées de George Gillett dans ce domaine ne sont plus un secret pour personne.

De son côté, Dietrich Mateschitz, qui est déjà propriétaire d'une équipe de hockey en Autriche, n'est certes pas un inconnu dans les cercles de la LNH.

Il est un très bon ami de Philip Anschutz, le propriétaire des Kings de Los Angeles. Les Kings doivent d'ailleurs se rendre en Autriche avant l'ouverture de la prochaine saison, afin d'y disputer un match préparatoire contre l'équipe de Mateschitz.

Selon un article paru sur le site Internet autrichien sportnet.at, Mateschitz aurait été vu deux fois au Centre Bell au cours de la dernière saison.

Mais selon son assistante, cela est très loin de la vérité. «En fait, M.Mateschitz n'a pas mis les pieds au Canada depuis plusieurs années, a-t-elle répondu. Alors je peux vous dire qu'il ne s'est définitivement pas présenté à Montréal au cours de la saison de hockey pour y voir une partie.»

Autre élément qui lie les deux hommes d'affaires: un intérêt commun pour le soccer. Dietrich Mateschitz a son équipe de la MLS à New York, et George Gillett a son équipe en Championnat d'Angleterre, à Liverpool.

Les deux hommes viseraient-ils une association? Encore là, jure Tina Sponer, il n'y a rien à rapporter. «Non, il n'y a vraiment aucun projet de ce côté, je peux vous l'assurer», a-t-elle ajouté.

L'été dernier, le patron de Red Bull avait fait savoir que l'aventure de la LNH allait peut-être finir par l'intéresser. Il avait même évoqué la possibilité du retour du hockey professionnel à Québec, sans toutefois aller plus loin.