Les vents balayant les régions arides du nord de la Chine peuvent être une des réponses au défi écologique posé par l'immense besoin en énergie de la croissance du géant asiatique qui a les moyens de devenir un des leaders mondiaux de l'éolien.
Les vents balayant les régions arides du nord de la Chine peuvent être une des réponses au défi écologique posé par l'immense besoin en énergie de la croissance du géant asiatique qui a les moyens de devenir un des leaders mondiaux de l'éolien.
La Chine sera à la fin de l'année le premier émetteur de gaz à effet de serre. Elle devrait aussi dépasser les États-Unis comme premier consommateur mondial d'énergie, un peu après 2010.
Si elle continue à avoir recours majoritairement au charbon, elle a fortement développé ces dernières années les énergies alternatives, plus propres, comme l'éolien.
«Il y a deux ans, les gens pensaient que l'éolien était une plaisanterie», dit Li Junfeng, un spécialiste des énergies alternatives.
Dépasser les objectifs
«Personne ne pensait qu'il était possible d'atteindre l'objectif de 30 millions de kilowatts en 2020», ajoute-t-il.
Du 10e rang mondial il y a deux ans en terme d'installations annuelles d'éoliennes, elle est passée au cinquième, derrière les États-Unis, l'Allemagne, l'Inde et l'Espagne.
En 2007, le géant asiatique a accru sa capacité d'énergie éolienne de 1300 mégawatts, soit l'équivalent d'une centrale nucléaire française.
Mais, malgré une capacité de production de 2,6 gigawatts l'année dernière, l'éolien ne représente encore que 1% dans la production de son énergie, contre 70% pour le charbon.
L'année dernière, selon des statistiques du secteur, la capacité a été augmentée d'un quart à plus de 74 gigawatts avec l'installation de nouvelles éoliennes pour l'équivalent de 23 milliards de dollars.
En avant de trois ans
Pour la seule Chine, la croissance annuelle de l'éolien a été de 46% ces dix dernières années et en 2007.
La capacité installée sera de cinq gigawatts, soit une avance de trois ans par rapport aux objectifs de Pékin.