Une offre d'achat non-sollicitée de 9,9 G$ US faite à la Bourse de Chicago par Intercontinental Exchange pourrait stimuler la valeur des marchés de produits dérivés dont la Bourse de Montréal a l'exclusivité au Canada depuis 1999.

Une offre d'achat non-sollicitée de 9,9 G$ US faite à la Bourse de Chicago par Intercontinental Exchange pourrait stimuler la valeur des marchés de produits dérivés dont la Bourse de Montréal a l'exclusivité au Canada depuis 1999.

Selon certains observateurs interrogés par le Globe and Mail, même s'il est fort improbable que la Bourse de Montréal fasse l'objet d'une prise de contrôle, sa valeur pourrait croître en raison du climat actuel de consolidation boursière.

Le secteur des marchés dérivés est perçu comme prometteur sur les parquets financiers.

Cependant, la Bourse de Montréal pourrait bientôt devoir affronter la concurrence que le Groupe TSX et l'américaine International Securities Exchange Holdings comptent lui imposer à partir de 2009.

Le Groupe TSX, qui gère la Bourse de Toronto, et le gestionnaire de la Bourse électronique ISE, basé à New York, joindront leurs forces pour mettre en place un nouveau marché canadien des produits dérivés dès que le pacte de non-agression avec la Bourse de Montréal sera échu, en mars 2009.

La nouvelle Bourse, qui sera baptisée DEX, sera détenue à 52% par le Groupe TSX et à 48% par ISE. Le marché permettra d'inscrire et de négocier des options, des contrats à terme et des options sur des contrats à terme portant sur des titres canadiens.

Depuis la spécialisation des Bourses canadiennes, en 1999, Montréal ne transige que des produits dérivés tandis que Toronto se concentre sur les actions, ayant promis de ne pas toucher aux options et aux contrats à terme avant mars 2009.

Le président et chef de la direction du Groupe TSX, Richard Nesbitt, affirme que le marché canadien des dérivés est actuellement mal servi et moins performant qu'il ne le devrait.

Un dirigeant de la Bourse de Montréal, Jean-Charles Robillard, rappelle que le parquet montréalais a été le premier au Canada, en 1975, à se lancer dans les produits dérivés, et que c'est lui qui, en 1998, a attiré l'attention sur l'importance de développer ce marché.

M. Robillard est incapable de dire s'il de la place pour deux Bourses des dérivés au Canada.

La Bourse de Montréal est associée à la Boston Options Exchange (BOX), dans laquelle elle détient une participation de 31,4%, et à la Chicago Climate Exchange (CCX), avec laquelle elle mène un projet de marché climatique à Montréal (MCeX). La Bourse de Montréal inscrira ses actions à la Bourse de Toronto sous le symbole MXX plus tard ce mois-ci ou en avril.