L'histoire nous enseigne de patienter quand les titres miniers franchissent des sommets historiques.

L'histoire nous enseigne de patienter quand les titres miniers franchissent des sommets historiques.

C'est pourquoi il est préférable d'attendre avant d'acheter les actions des grands producteurs miniers diversifiés, comme Teck-Cominco (TCK.B à Toronto), Companhia Vale Do Rio Doce (RIO à New York), BHP Billiton (BHP à New York) et Rio Tinto (RTP à New York).

La prudence est donc de mise, même si les observateurs pensent que ces sociétés empocheront encore d'impressionnants bénéfices et continueront à verser de généreux dividendes au cours de la prochaine année.

N'oublions pas qu'il faudra un scénario parfait pour obtenir de tels résultats.

La croissance économique mondiale devra rouler à plein régime, en dépit des problèmes de l'économie américaine.

Sans compter que la demande et les prix des métaux devront demeurer à leurs niveaux actuels ou augmenter légèrement.

Dans ce contexte, une question s'impose: combien de temps cela va-t-il durer?

En fait, l'américaine Alcoa (AA à New York) est le seul grand titre qui n'a pas retouché son sommet de 48,80 $ US, atteint lors de la frénésie des fusions et acquisitions survenue plus tôt dans l'année.

Investir dans cette entreprise équivaut à miser sur le marché de l'aluminium et sur l'arrivée, toujours possible, d'un acquéreur.

L'aluminium, qui se vend présentement autour de 1,07 $ US la livre, est le métal qui a le moins bien fait depuis 2002.

Bien qu'il y ait une surabondance à court terme, plusieurs spécialistes entrevoient des jours meilleurs pour ce secteur à partir de 2009.

Présent au LME Week, l'analyste John Redstone, de Valeurs mobilières Desjardins, recommande l'achat d'Alcoa. Son cours cible est de 53,40 $ US d'ici un an. Il s'agit d'un gain potentiel de 40% par rapport à son prix actuel.

Misez sur les petits producteurs de cuivre

Pour les investisseurs, il reste aussi des titres de petits producteurs de cuivre, comme First Quantum (FM à Toronto) et Anvil Mining (AVM à Toronto) qui n'ont pas retouché leurs sommets d'avant la correction estivale.

Sans compter qu'ils peuvent même être dans la mire des gros producteurs intéressés à bonifier leurs réserves.

Les analystes John Hughes et John Redstone, de Valeurs mobilières Desjardins, croient que le prix du cuivre fluctuera autour de 3$US la livre durant 2008.

Ils recommandent l'achat de First Quantum, un petit producteur spécialisé dans le cuivre.

Leur prix cible est de 114$. Il s'agit d'un gain potentiel de 15% par rapport au cours actuel.

Les spécialistes de Desjardins prévoient des bénéfices de 9$ l'action en 2008 pour ce producteur de Vancouver.

Selon eux, First Quantum est une proie évidente pour les grands acteurs.

Pour sa part, Alec Kodastky, de UBS, a repéré Anvil comme un petit producteur de cuivre rentable dont la taille relativement petite conviendrait à un producteur de taille moyenne.

Cette société australienne, cotée à la Bourse de Toronto, n'a que deux mines en exploitation. Elles se trouvent au Congo, un pays que l'analyste classe dans les risques politiques plus élevés que la moyenne.

Selon M. Kodastky, même sans acquéreur, Anvil est une société dynamique avec une bonne équipe de gestionnaires.

Elle a mis en place une stratégie de croissance pour trouver et acheter d'autres gisements pour remplacer ses mines qui ont une durée de vie plus courte que la moyenne de l'industrie.

L'analyste prévoit des bénéfices de 2,31 $ US l'action en 2007 et de 2,96 $ US en 2008. Malheureusement, son prix cible de 20$ d'ici un an est presque atteint.