Propulsé par la forte demande pour ses avions, Bombardier (T.BBD.B) a suspendu les mises à pied annoncées en octobre dernier et pourrait même rappeler des employés à Mirabel, a révélé mercredi le président de la division Aéronautique, Pierre Beaudoin.

Propulsé par la forte demande pour ses avions, Bombardier [[|ticker sym='T.BBD.B'|]] a suspendu les mises à pied annoncées en octobre dernier et pourrait même rappeler des employés à Mirabel, a révélé mercredi le président de la division Aéronautique, Pierre Beaudoin.

Le troisième fabricant d'avions en importance dans le monde avait annoncé 1330 mises à pied et en a effectué quelque 874 jusqu'ici, dont 390 dans la région de Montréal. Mais voilà que l'entreprise vient de mettre un holà à l'opération.

«Pour l'instant, avec les augmentations de cadence, on ne parle plus de mises à pied», a déclaré M. Beaudoin lors d'une téléconférence tenue à l'occasion du dévoilement des résultats du deuxième trimestre.

«Aujourd'hui, on parle plutôt de stabilité dans notre organisation et de voir si dans certains cas, on devrait rappeler certains employés.»

À l'usine de Mirabel, on produira désormais un jet régional CRJ tous les quatre jours (57 par année), plutôt que tous les cinq jours (50 par année).

Le géant montréalais de l'aviation et du transport par rail a surpassé les attentes des marchés en déclarant mercredi des profits avant éléments spéciaux de 91 M$ US (5 cents par action) au deuxième trimestre, comparativement à 57 M$ US (3 cents par action) il y a un an.

Les analystes recensés par Thompson Financial tablaient plutôt sur un bénéfice par action avant éléments spéciaux de 4 cents par action.

Les investisseurs ont bien réagi: le titre de Bombardier a bondi de plus de 8 % pour clôturer à 6,19 $ à la Bourse de Toronto, mercredi.

Il reste que Bombardier a enregistré une perte nette de 71 M$ US au deuxième trimestre, attribuable à la charge de 162 M$ US liée à la radiation de la valeur comptable de son placement dans Metronet, le consortium responsable de la modernisation du métro de Londres.

L'année dernière, Bombardier avait dégagé des profits nets de 57 M$ US pour la même période.

Le président de Bombardier Transport, André Navarri, a assuré mercredi que l'entreprise ne perdrait plus d'argent dans cette aventure. Bombardier continue d'exécuter les contrats de 6,7 G$ US liés au projet, et leur rentabilité sera raisonnable, a-t-il indiqué.

Les revenus consolidés ont atteint 4 G$ US au deuxième trimestre, en hausse de 14 % par rapport aux 3,5 G$ US inscrits il y a un an. La rentabilité des deux divisions, plus particulièrement celle de l'aéronautique, s'est améliorée.

Le carnet de commandes de Bombardier Aéronautique s'est accru de 38 % depuis le début de l'exercice et se chiffre actuellement à 18,2 G$, un record. Pendant le trimestre, la société a reçu 217 commandes nettes d'avions, contre 85 l'année dernière.

Le carnet de commandes total de Bombardier atteint désormais 47,9 G$, un autre record.

«La rigueur de notre gestion de structure de coûts et l'amélioration de notre exécution ont résulté, pour chacun des groupes, en de solides performances», s'est réjoui Laurent Beaudoin, président et chef de la direction de Bombardier, dans un communiqué.

Les dirigeants se sont montrés peu inquiets par la décision récente de Transports Canada et de la Federal Aviation Administration des États-Unis d'imposer de nouvelles règles de maintenance, d'exploitation et de formation sur les jets régionaux CRJ100/200.

Pierre Beaudoin a indiqué que Bombardier mettrait en oeuvre des «améliorations» dès cet automne et qu'une nouvelle conception du système de volets des ailes de ces avions serait soumise au processus de certification au début de l'hiver. Il ne prévoit pas de coûts importants pour l'entreprise.