La montréalaise CAE (T.CAE) ne veut pas s'assoir sur ses lauriers. L'entreprise a réussi sa restructuration, mais demeure attentive aux soubresauts qui pourraient survenir.

La montréalaise CAE [[|ticker sym='T.CAE'|]] ne veut pas s'assoir sur ses lauriers. L'entreprise a réussi sa restructuration, mais demeure attentive aux soubresauts qui pourraient survenir.

La direction de CAE, spécialisée dans les simulateurs de vol, a présenté ses résultats pour l'exercice terminé le 31 mars lors de son assemblée annuelle à Toronto.

Tous les secteurs ont contribué à la hausse de 13 % des revenus, qui se chiffraient à 1,25 G$. Les profits ont pour leur part doublé, passant à 127 M$, ce qui représente une marge nette de près de 10,2 %.

CAE doit cependant demeurer vigilante, selon Robert Brown, son PDG: «Notre restructuration est maintenant terminée, mais nous continuons de chercher des moyens d'améliorer notre structure de coûts et d'accroître notre efficacité.»

L'industrie militaire en progression

Les revenus associés à l'industrie militaire ont particulièrement augmenté (21 %). Le carnet de commande de ce secteur atteignait «le chiffre record» de 1,47 G$ au 31 mars.

Le bénéfice d'exploitation de ce secteur s'est aussi amélioré, passant de 10,2 % à 12,9 %.

Selon Robert Brown, l'«objectif visant à intensifier (leur) présence sur le marché de la défense américain se concrétise graduellement». L'entreprise fournit maintenant des solutions à chaque service des forces américaines, précise le dirigeant.

Les liquidités à l'oeil

La direction a insisté sur l'importance d'une saine gestion des liquidités. M. Brown dit vouloir se prémunir contre «des choses qui ont tendance à se produire dans les secteurs du transport aérien et de l'aéronautique».

Le PDG surveille ainsi les fluctuations qui pourraient éventuellement survenir dans l'aviation commerciale.

Répondant à la question d'un actionnaire réclamant une hausse du dividende, M. Brown a affirmé que la meilleure façon d'assurer la stabilité d'une entreprise consistait à disposer d'un bilan solide et d'un niveau de liquidités suffisant.

CAE a généré 94 M$ de liquidités au dernier exercice, tout en diminuant sa dette nette de 57,2 M$, à 133 M$.

Projets récents

L'entreprise a agrandi ses centres de formation en Espagne, au Pays-Bas, en Chine et au Royaume-Uni. Un nouveau centre de formation pour l'aviation d'affaires a été inauguré aux États-Unis et un autre le sera en Inde dans les prochains mois.

Au total, l'entreprise a investi 120 M$ dans l'agrandissement de son réseau de centres de formation.

CAE a annoncé la semaine dernière, lors du salon aéronautique du Bourget, une entente avec le gouvernement de l'Inde pour l'ajout de deux écoles de formation dans ce pays.

L'entreprise a également annoncé de Paris un contrat d'exclusivité avec Bombardier pour la formation sur la gamme Global Express et sur les avions Challenger 300.

Entre autres acquisitions, CAE a annoncé en avril dernier l'achat d'Engenuity, elle aussi de Montréal.

L'action de CAE s'échangeait à 14,15 $ en fin de journée jeudi à la Bourse de Toronto.

Avec Presse Canadienne