Le gouverneur de la Banque du Canada demande des modifications à la manière dont sont gérés les régimes de retraite privés, pour s'assurer qu'ils généreront les meilleurs résultats pour les employés et pour l'économie.

Le gouverneur de la Banque du Canada demande des modifications à la manière dont sont gérés les régimes de retraite privés, pour s'assurer qu'ils généreront les meilleurs résultats pour les employés et pour l'économie.

David Dodge affirme que les employeurs ont besoin de plus de flexibilité dans la manière dont ils gèrent les régimes de retraite, de façon à les encourager à offrir à leurs employés les régimes les plus lucratifs - ceux qui versent des prestations fixes et déterminées au moment de la retraite.

Il estime que le système actuel comprend certaines failles, et que les employeurs réduisent ou restreignent les régimes à prestations déterminées en raison des risques élevés qu'ils comportent. Plusieurs employeurs choisissent maintenant des régimes à contributions déterminées, puisqu'ils sont plus simples à budgétiser.

Une partie du problème, a dit M. Dodge, est que lorsque les régimes de retraite enregistrent un surplus, les lois fédérales et provinciales octroient de plus en plus aux employés accès à ces surplus, même si l'employeur doit continuer à assumer seul le risque d'insolvabilité.

De plus, a ajouté M. Dodge, la réglementation fiscale décourage les promoteurs d'accumuler des excédents supérieurs à 10%, même si de tels excédents sont souhaitables pour contrebalancer les périodes de déficit.

Et il dit que les employeurs de taille plus modeste, qui ne peuvent se permettre d'offrir un régime de retraite à leurs employés, devraient pouvoir mettre sur pied des régimes interentreprises, ce qui permettrait d'atténuer les risques.

M. Dodge prenait la parole jeudi dans le cadre d'un sommet du Conference Board du Canada, un groupe de recherche.

Par ailleurs, les deux tiers des répondants à un sondage mené par le Conference Board estiment que les régimes de retraite sont toujours en crise au Canada. Mais seulement 48% d'entre eux croient que la crise sera de longue durée, contre 61% qui étaient du même avis l'an dernier.

Le sondage a été mené auprès des directeurs financiers de 141 entreprises. Les résultats ont été rendus publics jeudi.