La valeur des entrées en Bourse à Toronto a diminué de 85% au premier trimestre 2007.

La valeur des entrées en Bourse à Toronto a diminué de 85% au premier trimestre 2007.

C'est ce que rapporte une enquête de la firme PriceWaterhouseCoopers, qui révèle que ce pourrait prendre quelque temps avant que n'y reviennent les petites et moyennes entreprises qui ont contribué à élever à un niveau record le nombre d'appels publics à l'épargne au cours des dernières années.

Pour les trois premiers mois de 2007, le nombre d'entrées au sein du TSX et du TSX Venture Exchanges a été de 20, comparativement à 34 un an plus tôt.

Les produits générés par celles-ci se sont élevés à un maigre 300 M$, bien moindres que les 2 G$ obtenus en 2006.

Alors qu'au cours du premier trimestre 2006, dix nouvelles fiducies de revenu totalisant une valeur de 1,3 G$ étaient entrées en Bourse, la majorité des appels à l'épargne du dernier trimestre était plus petite et était dans le TSX Venture Exchanges.

«C'est le deuxième trimestre consécutif avec une très faible activité sur ce plan, ce qui suggère que les compagnies canadiennes à petite capitalisation n'envisagent pas en général de devenir publiques sous peu», a indiqué Ross Sinclair, responsable des services pour les entrées en Bourse et les fiducies de revenu chez PWC.

«Les changements auxquels nous avons assisté dans le domaine des appels publics à l'épargne, notamment avec l'annonce du gouvernement fédéral sur les fiducies de revenu en octobre dernier, ont visiblement créé un climat d'incertitude et de confusion», a-t-il ajouté, en remarquant que les compagnies à la recherche de financement explorent désormais d'autres voies.

Selon PWC, il faudra quelques années avant que ce marché ne reprenne son momentum, bien que Sinclair se soit dit confiant que les entreprises à petite capitalisation n'attendront tout de même pas trop longtemps avant d'y refaire leur apparition.

L'état du marché des entrées en Bourse contraste avec celui de l'économie canadienne, qui se tire bien d'affaires en ce moment, tirée par un boum de la demande en ressources naturelles.