Alcan (T.AL) entend amorcer les travaux d'expansion de son usine Alma d'ici 2010, la priorité allant pour l'instant au projet AP50 du Complexe Jonquière.

Alcan [[|ticker sym='T.AL'|]] entend amorcer les travaux d'expansion de son usine Alma d'ici 2010, la priorité allant pour l'instant au projet AP50 du Complexe Jonquière.

Jeudi midi, la Chambre de commerce et d'industrie Lac-Saint-Jean-Est recevait, dans le cadre d'un dîner-conférence, Dominique Bouchard et Jean Simon, deux hauts responsables de la multinationale.

Président d'Alcan-Métal primaire pour l'Amérique du Nord, Jean Simon a réitéré l'intérêt de son groupe à aller de l'avant avec l'agrandissement de l'usine Alma, un projet qui fera passer la production annuelle de cette division de 400 000 tonnes à quelque 590 000 tonnes, selon les prévisions les plus optimistes. Qualifiant ce projet Alma II de très attrayant, M. Simon a néanmoins indiqué que la priorité, à l'heure actuelle, demeure l'usine pilote AP50 du Complexe Jonquière.

«Il s'agit d'un projet majeur qui permettra à la région de devenir une fenêtre technologique et un laboratoire pour développer la prochaine génération d'alumineries», a-t-il rappelé.

Jean Simon enchaîne en soulignant que, aussi attrayant soit-il, le projet Alma II n'est pas encore une formalité.

«Fin 2008 ou début 2009, nous enclencherons les études techniques et financières du projet d'agrandissement d'Alma», a-t-il indiqué, rapportant également que, selon la nouvelle convention collective qui lie Alcan et ses employés almatois, l'entreprise s'est engagée à investir au moins 600 millions $ d'ici 2010.

«D'ici 2010, nous aurons débuté la construction», a-t-il affirmé.

Technologie

Ancien directeur de l'usine Alma et aujourd'hui président d'Alcan-Métal primaire pour le Saguenay-Lac-Saint-Jean, Dominique Bouchard a quant à lui élaboré sur les aspects techniques du projet.

Selon lui, la technologie d'électrolyse qu'utilisera Alcan pour la seconde phase de l'usine Alma n'a pas encore été déterminée, mais on exclut la possibilité de faire appel à la nouvelle génération AP50.

«Ce sera des cuves AP35 ou AP37», a-t-il avancé.

Dominique Bouchard a également insisté sur la compétitivité de l'usine Alma par rapport à celles qui utilisent présentement la même technologie (AP30).

Comparant cette jeune usine à une Formule 1, le haut dirigeant a souligné qu'Alma doit mieux se positionner afin d'accueillir le futur investissement.

«Au sein du groupe Alcan, l'usine Alma est l'une des meilleures. Mais lorsqu'on la compare avec d'autres usines dans le monde, qui utilisent la même technologie, il y en a plusieurs qui performent mieux», a-t-il déclaré.

M. Bouchard attribue cette réalité au tonnage de la division Alma, qui est de quelque 150 000 tonnes inférieur à celui de l'usine Alouette de Sept-Îles.

«Ce n'est pas parce que le personnel est meilleur, mais parce que ces usines sont plus grosses», a-t-il signifié.

Il reste que, selon lui, il reste énormément de travail à faire, sur le plan opérationnel, avant de présenter le projet au conseil d'administration d'Alcan.

«Nous devons rendre notre usine plus robuste», illustre-t-il.