Le gouvernement chinois a décidé d'interdire aux juges de parler directement à la presse, a indiqué mercredi l'agence officielle Chine Nouvelle.

Le gouvernement chinois a décidé d'interdire aux juges de parler directement à la presse, a indiqué mercredi l'agence officielle Chine Nouvelle.

Le nouveau système de communication, qui s'appuiera désormais sur des porte-parole dans les tribunaux, favorisera "la transparence du travail de la justice", a ajouté l'agence.

Les fonctionnaires de justice qui donneraient des informations à la presse risquent de "sévères sanctions", a précisé Chine Nouvelle.

"Toutes les informations importantes seront données par des porte-parole", a indiqué à l'agence le président de la Cour suprême, Xiao Yang.

"Les autres employés des tribunaux ne pourront répondre aux questions des journalistes que si la demande des médias a d'abord été approuvée par les tribunaux", a ajouté M. Xiao.

"Les juges ne doivent pas accepter des interviews sans y être autorisés ou donner leur opinion sur des sujets sensibles", a encore dit Xiao Yang.

Selon Chine Nouvelle, la nouvelle règle vise notamment a éviter que soient publiées des informations concernant les secrets d'Etat, les secrets commerciaux, sur la vie privée des personnes ainsi que dans les cas de procès à huis-clos.

L'annonce de ce règlement intervient après une série de procès de journalistes et de dissidents, largement couverts par la presse étrangères en Chine.

Les observateurs relèvent que peu de juges avaient de toute façon l'habitude de parler à la presse.

Le gouvernement chinois met progressivement en place des porte-parole dans les ministères et les institutions, au nom d'une plus grande efficacité.

Les défenseurs de la liberté d'expression y voient là une censure supplémentaire dans un pays où la propagande domine largement.

Dans les faits, les nouveaux porte-parole chinois sont rarement accessibles au quotidien et s'expriment surtout lors de conférences de presse.

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