La Banque Royale du Canada (T.RY) aurait manipulé la valeur d'obligations gouvernementales et corporatives à son unité new-yorkaise d'investissement afin de gonfler ses profits.

La Banque Royale du Canada [[|ticker sym='T.RY'|]] aurait manipulé la valeur d'obligations gouvernementales et corporatives à son unité new-yorkaise d'investissement afin de gonfler ses profits.

C'est ce que soutient un de ses anciens courtiers, cité dans un texte du Wall Street Journal de vendredi.

«Les pertes ont été intentionnellement cachées depuis 5 mois», avance Gregory O'Connor dans un courrier électronique envoyé le 24 juillet à un haut dirigeant de RBC et dont le journal américain aurait obtenu copie.

Le mois dernier, la Banque Royale reconnaissait des pertes de négociation de 40 M$ US, dont 13 M$ US sur des obligations pour lesquelles M. O'Conner allègue que les prix ont été manipulés.

L'institution financière aurait aussi congédié plusieurs courtiers qui se spécialisaient dans les obligations corporatives, sans confirmer que c'était en raison d'une manipulation des valeurs.

Et dans un communiqué en réponse aux questions du Wall Street Journal, RBC dit avoir enquêté sur la question et réagi rapidement, accusant Gregory O'Connor de déformer les faits.

Ces questions autour des pratiques de la banque tombent à un bien mauvais moment, plusieurs institutions financières et banques d'affaires étant aux prises avec l'épineux problème relié à la mini-crise du crédit.

Depuis que le papier commercial adossé à des hypothèques risquées cause des ennuis à Wall Street, plusieurs gros noms (dont Merrill Lynch et Bear Stearns) ont dû radier environ 25 G$ US d'actifs et éprouvent des difficultés à bien évaluer le phénomène.

Mais cette fois, on parle de simples obligations, dont les prix sont affichés sur les écrans d'à peu près tout le monde...