Spécialisée dans les manteaux d'hiver chauds, légers et durables, l'entreprise Kanuk continue de tout confectionner dans ses ateliers de Montréal, contrairement à d'autres qui misent sur le design à l'interne mais la fabrication à l'étranger.

Spécialisée dans les manteaux d'hiver chauds, légers et durables, l'entreprise Kanuk continue de tout confectionner dans ses ateliers de Montréal, contrairement à d'autres qui misent sur le design à l'interne mais la fabrication à l'étranger.

Par contre, pour s'adapter au marché, Kanuk met davantage l'accent sur la mode et offre aussi des vêtements pour les autres saisons.

«C'est un secret que Kanuk garde pour ses clients les plus proches», lance Nathalie Mongeau, conjointe et partenaire du président, Louis Grenier.

Pour le reste, avec son image de marque bien établie, Kanuk passe au travers des tempêtes de l'industrie du vêtement au Canada sans rien changer d'essentiel à son modèle d'affaires.

«Kanuk ne grossit pas, c'est stable, avec encore une centaine d'employés», déclare Nathalie Mongeau, qui ne divulgue pas les ventes de l'entreprise à capital fermé.

Pour la prochaine saison, Kanuk prépare beaucoup de vêtements de ville, plus légers, pour les femmes qui sont plus exigeantes, note Nathalie Mongeau.

En outre, le fabricant met beaucoup plus d'efforts sur le style, la mode. Kanuk était pourtant surtout reconnu pour le confort, la solidité et la durabilité de ses vêtements d'hiver. Nathalie Mongeau souligne que Kanuk travaille aussi avec de nouveaux tissus, tant pour des vêtements d'hommes que de femmes. Le catalogue doit sortir le 10 septembre, dit-elle.

Kanuk se démarque ainsi de la mêlée, dans une industrie canadienne du vêtement qui compte moins de manufacturiers et un réseau de magasins remplis de produits étiquetés en Chine.

Si l'industrie du vêtement est encore importante à Montréal, selon Nathalie Mongeau, c'est à cause de «ses années d'expérience et de la dextérité de ses employés qui peuvent faire des miracles avec les tissus. Kanuk fait à l'interne le design, l'informatique, la coupe, la taille, la confection, la vente».

Outre son magasin-atelier de la rue Rachel, Kanuk peut compter sur un petit réseau de détaillants, note-t-elle, qui choisissent une partie de sa gamme de manteaux pour leurs clients de Gaspé, Québec, Trois-Rivières, Val-d'Or, Magog.

La concurrence augmente, reconnaît Nathalie Mongeau, de la part de la Chine, du géant North Face ou de Mountain Equipment Coop, «mais Kanuk fait son affaire, sans trop regarder tous ceux-là. Notre clientèle apprécie que Kanuk mise sur la qualité et le long terme. Et comme Kanuk a pignon sur rue, on y a doublement intérêt parce que les clients reviennent et amènent leurs amis, leurs enfants, leurs parents».

Avec Kanuk, «la clientèle est prête à toutes les intempéries», dit-elle, hiver comme été.

Le quart des employés sont des immigrants, «à l'image de Montréal», dit Nathalie Mongeau, mais une vietnamienne d'origine travaille chez Kanuk depuis 24 ans et une grand-maman, depuis 22 ans.