Le groupe aurifère canadien Iamgold a déposé un projet d'offre publique d'achat (OPA) d'Euro Ressources afin de ne plus avoir à verser à la société française une redevance qu'elle percevait sur la production d'une mine au Surinam, a-t-il annoncé vendredi dans un communiqué.

Le groupe aurifère canadien Iamgold a déposé un projet d'offre publique d'achat (OPA) d'Euro Ressources afin de ne plus avoir à verser à la société française une redevance qu'elle percevait sur la production d'une mine au Surinam, a-t-il annoncé vendredi dans un communiqué.

Iamgold propose de racheter les 60,6 millions d'actions Euro Ressources au prix de 1,20 euro par titre, valorisant la société à 72,7 millions d'euros selon les calculs de l'AFP.

Iamgold détient déjà 4,9% d'Euro Ressources, une société française qui acquiert des droits et perçoit des redevances sur la production de mines, notamment d'or.

En l'acquérant, «nous cherchons à rationaliser nos intérêts dans la mine de Rosebel au Surinam», a indiqué Claude Barjot, consultant pour les affaires françaises d'Iamgold, lors d'une conférence téléphonique.

Euro Ressources détenant un droit de redevance sur la production d'Iamgold dans cette mine, son acquisition permettra de «faire disparaître (...) la charge de la redevance», a expliqué Iamgold.

La société française a également des droits miniers pour l'or en Guyane.

Iamgold, via sa filiale française CBJ Caïman, cherche à développer un projet de mine d'or à ciel ouvert critiqué par les écologistes, au pied de la montagne de Kaw en Guyane. Un groupe de travail du Grenelle de l'environnement a préconisé l'abandon de ce projet, et le président français Nicolas Sarkozy a décidé en janvier de «ne pas (y) donner une suite favorable».

Interrogé pour savoir si Euro Ressources pourrait permettre au groupe canadien de revenir dans le jeu après ce rejet, Paul Omsted, vice-président en charge du développement a répondu qu'il n'y avait «aucun lien» entre ces deux dossiers.

«La transaction proposée est complètement indépendante de nos efforts en Guyane», a confirmé Claude Barjot.

«Nous continuons de travailler sur nos projets en Guyane», a poursuivi M. Barjot, ajoutant que «tout le monde maintenant dans le secteur minier en Guyane attend la publication du schéma directeur minier» qui doit intervenir «d'ici la fin de l'année».