Fannie Mae et Freddie Mac, les deux géants américains du refinancement hypothécaire en difficultés, se sont dits dimanche «reconnaissants» des mesures annoncées par le Trésor et la Réserve fédérale, tout en répétant ne pas avoir besoin de capitaux dans l'immédiat.
Fannie Mae et Freddie Mac, les deux géants américains du refinancement hypothécaire en difficultés, se sont dits dimanche «reconnaissants» des mesures annoncées par le Trésor et la Réserve fédérale, tout en répétant ne pas avoir besoin de capitaux dans l'immédiat.
Le secrétaire au Trésor Henry Paulson a annoncé l'augmentation temporaire de la ligne de crédit allouée aux deux groupes et la possiblité de l'acquisition par son administration des titres des deux sociétés. La Fed a pour sa part annoncé que les deux sociétés pourront accéder à ses refinancements, comme peuvent le faire déjà les banques commerciales.
«Nous sommes reconnaissants envers MM. Henry Paulson et (le président de la Réserve fédérale) Ben Bernanke», a déclaré Daniel Mudd, le PDG de Fannie Mae, dans un communiqué.
«Nous avons hâte de travailler avec le Trésor, avec l'OFHEO (l'organisme de tutelle, ndlr) et avec le Congrès sur les nouvelles propositions législatives mais aussi sur les initiatives importantes en cours d'élaboration pour aider les propriétaires de biens immobiliers et pour restaurer la stabilité du marché immobilier», a-t-il poursuivi.
Freddie Mac a reçu «droit au coeur» cette annonce du Trésor, selon un communiqué du groupe.
Ces mesures «sont l'affirmation du rôle primordial des organismes de refinancement hypothécaire et du fait que nous devrions continuer à opérer en tant que groupes indépendants détenus par des actionnaires», a déclaré le PDG de Freddie Mac, Richard Syron, cité dans un communiqué.
Tout en remerciant l'initiative conjointe du Trésor et de la Fed, M. Syron a également «encouragé le Congrès à agir rapidement pour faire passer les nouvelles mesures législatives» sur le secteur.
Freddie Mac comme Fannie Mae ont répété dimanche avoir assez de fonds propres.
«Nous continuons d'avoir plus de fonds propres que le minimum obligatoire et avons accès aux liquidités via les marchés», a affirmé M. Mudd. «Au vu des turbulences sur les marchés financiers, disposer de plusieurs sources de liquidités si nécessaire aidera à renforcer la confiance des marchés».
«Comme nous l'avons déjà dit, et comme l'a déjà assuré l'OFHEO, le groupe est suffisamment capitalisé, a un large portefeuille de liquidités et a un accès aux marchés mondiaux du crédit», a ajouté ce dirigeant.
«Nous sommes en train de finaliser nos résultats trimestriels et ils vont attester d'un niveau de fonds propres substantiel, supérieur de 20% au minimum obligatoire», a encore rapporté