Le pétrole a bondi de plus de cinq dollars jeudi à New York, un nouvel essai de missile iranien ravivant les craintes sur une éventuelle pertubation des approvisionnements dans le Golfe en cas de conflit armé entre Téhéran et Israël.

Le pétrole a bondi de plus de cinq dollars jeudi à New York, un nouvel essai de missile iranien ravivant les craintes sur une éventuelle pertubation des approvisionnements dans le Golfe en cas de conflit armé entre Téhéran et Israël.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en août a bondi de 5,60 $ par rapport à la clôture de la veille, pour finir la séance à 141,65 $.

Les marchés pétroliers se sont enflammés lors des dernières minutes de la séance officielle, les investisseurs se lançant à l'achat en raison des nouvelles frictions au Moyen-Orient.

Ces tensions donnent une nouvelle opportunité aux investisseurs de revenir sur le marché, a commenté John Kilduff de la maison de courtage MF Global. «Nous sommes repartis vers les 150 $», a-t-il ajouté.

L'Iran, quatrième producteur mondial d'or noir, semble avoir tiré un nouveau missile jeudi, a indiqué à l'AFP un haut responsable du département américain de la Défense.

Ce responsable, qui s'exprimait sous le couvert de l'anonymat, a affirmé à l'AFP que les États-Unis avaient détecté le lancement de sept missiles mercredi, dont un missile Shahab-3 capable d'atteindre Israël.

«Il semble y avoir eu un missile tiré aujourd'hui (jeudi), mais cela pourrait très bien être celui dont le lancement avait échoué la veille» et qui a pu finalement être lancé jeudi, a déclaré ce responsable.

La secrétaire d'État Condoleeza Rice a averti l'Iran que les États-Unis avaient renforcé leur «présence» en vue d'assurer la sécurité dans le Golfe et défendraient Israël et leurs autres alliés dans la région.

«Si quelque chose devait arriver, il est impossible de remplacer la production de l'Iran», a souligné Abdallah el-Badri, le secrétaire général de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) lors d'une conférence de presse à Vienne.

Le baril d'or noir était monté à 145,85 $, un niveau jamais vu depuis le début de sa cotation en 1983, le 3 juillet à New York.