La Maison-Blanche a défendu mercredi la prise de contrôle fédérale de l'assureur américain AIG en difficulté expliquant qu'il s'agissait de protéger l'économie américaine et de limiter les conséquences pour les Américains.

La Maison-Blanche a défendu mercredi la prise de contrôle fédérale de l'assureur américain AIG en difficulté expliquant qu'il s'agissait de protéger l'économie américaine et de limiter les conséquences pour les Américains.

La Réserve fédérale américaine a décidé d'octroyer un prêt d'urgence de 85 G$ US à AIG pour prévenir la faillite de l'assureur, moyennant une part de près de 80% du capital de la compagnie.

C'est l'intervention la plus importante dans le secteur privé jamais réalisé par la banque centrale américaine.

La porte-parole de la Maison-Blanche Dana Perino a expliqué que compte tenu de l'ampleur d'AIG, l'effondrement du groupe posait un risque beaucoup plus important qu'un prêt de 85 G$ US, ajoutant que les contribuables américains seraient les premiers remboursés.

Mais interrogée sur l'éventualité qu'ils ne récupèrent jamais leur argent, elle a répondu: «c'est vrai».

«Vous avez un gouvernement qui est prêt à diriger, intervenir là où c'est approprié, et gouverner pour veiller à ce que nous limitions les dégâts financiers plus larges pour l'économie.»

Le président américain George W. Bush avait donné son feu vert au prêt pour AIG mardi sur la recommandation du secrétaire américain au Trésor Henry Paulson lors d'une réunion avec ses conseillers économiques.

Alors que la banque d'affaires Lehman Brothers a dû se placer lundi sous la protection de la loi sur les faillites, Dana Perino a reconnu que les Américains avaient sans doute du mal à comprendre que le gouvernement soit prêt à risquer l'argent du contribuable pour sauver certaines compagnies privées et pas d'autres. Elle a évoqué une période très «délicate».

Enfin, Dana Perino a assuré que les principaux responsables économiques jugent que l'économie américaine est suffisamment forte pour «encaisser ces chocs».