Les dirigeants de l'Union des producteurs agricoles ont appris avec soulagement en pleine conférence de presse, mardi, que les négociations de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) en cours à Genève qu'ils étaient venus dénoncer, avaient échoué.

Les dirigeants de l'Union des producteurs agricoles ont appris avec soulagement en pleine conférence de presse, mardi, que les négociations de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) en cours à Genève qu'ils étaient venus dénoncer, avaient échoué.

L'UPA fait valoir qu'un échec permet le maintien du statu quo et, donc, du système de gestion de l'offre.

À l'opposé, toutes les propositions qui avaient été présentées jusqu'ici aux négociations de Genève mettaient en péril, selon eux, quelque 70 000 emplois et plus de 40% des recettes agricoles du Québec.

Ces propositions auraient eu pour effet d'abaisser les tarifs sur certains produits, laissant entrer davantage de produits agricoles étrangers où les coûts de production sont moins élevés, notamment ceux de pays chauds où il n'y a pas de coûts de chauffage et où les normes environnementales sont moins élevées.

D'autre part, les propositions auraient permis à certains pays, dont les États-Unis et l'Union européenne de continuer à subventionner lourdement leur agriculture, minant davantage la compétitivité des producteurs canadiens.

L'UPA avait convoqué les médias pour dénoncer le silence du Canada face à ces propositions, lui qui s'était engagé à défendre bec et ongle le système de gestion de l'offre.

Par ailleurs, les représentants du milieu agricole font valoir que ni le Québec ni le Canada n'ont avantage à accroître leur dépendance alimentaire sur l'importation et que l'objectif de l'exercice est d'abord d'assurer la sécurité alimentaire de la population.

Le président de l'UPA, Christian Lacasse, a dit espérer que cet échec force l'OMC à revoir sa philosophie de libéralisation des échanges à tous azimuts et tienne compte des besoins et des souhaits des populations.