Les prix du pétrole ont continué de redescendre de leurs sommets mardi à New York, cédant quelques trois dollars supplémentaires et reprenant sa route en direction opposée de celle du billet vert.

Les prix du pétrole ont continué de redescendre de leurs sommets mardi à New York, cédant quelques trois dollars supplémentaires et reprenant sa route en direction opposée de celle du billet vert.

Le baril de «light sweet crude» pour livraison en juillet a clôturé à 131,31 $, abandonnant 3,04 $ par rapport à lundi soir.

Les cours de l'or noir ont recédé environ 6% depuis leur pic record à 139,12 $, atteint vendredi au cours d'une séance entrée dans l'Histoire du marché pétrolier avec un bond de plus de 10 $.

«Le pétrole baisse en raison d'inquiétudes sur la demande et d'un rebond du dollar après que Ben Bernanke a signifié que la Réserve fédérale ne tolérerait pas les risques d'inflation», a expliqué Bart Melek, analyste de BMO Capital Markets.

Les marchés ont interprété les propos du patron de la Fed comme le signe d'une éventuelle remontée des taux d'intérêts américains à venir, une perspective profitant largement au dollar. L'euro est ainsi tombé sous les 1,55 $ mardi.

Or, les cours du pétrole reprenaient de ce fait leur route en sens inverse de celle du dollar, une trajectoire dont ils ont peu dévié ces derniers temps.

En effet, un affaiblissement du dollar attire les investisseurs vers les marchés de matières premières monnayées en dollars et, à l'inverse, son renchérissement les décourage d'investir sur ces marchés.

De plus, «les investisseurs ont le sentiment que la demande pourrait se contracter encore davantage», les menaces de l'inflation venant s'ajouter à une économie mondiale fragile, a ajouté M. Melek.

Tant l'Agence internationale à l'Energie (AIE) que l'agence américaine d'informations sur l'énergie (EIA) ont revu à la baisse mardi leurs prévisions de croissance de la demande mondiale pour 2008.

Pourtant, les cours du pétrole s'étaient largement repris en première partie de séance, remontant même presque jusqu'à 138 $ le baril, les opérateurs s'attachant plutôt aux éléments haussiers du rapport de l'AIE, et surtout la forte révision à la baisse de la croissance de la production hors-Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole).