Après la douloureuse période de restructuration connue l'an dernier, Commonwealth Plywood reprend du tonus. L'usine de Shawinigan en profitera cet été, avec un investissement estimé à un million de dollars pour améliorer sa productivité.

Après la douloureuse période de restructuration connue l'an dernier, Commonwealth Plywood reprend du tonus. L'usine de Shawinigan en profitera cet été, avec un investissement estimé à un million de dollars pour améliorer sa productivité.

Menacée de fermeture définitive il n'y a pas si longtemps, cette division compte actuellement 70 employés.

«À l'automne, nous aimerions créer un deuxième quart de travail», explique Bill Caine, président de Commonwealth Plywood.

«On pense qu'on pourrait ainsi monter à 110 emplois.»

Le 31 juillet 2006, la compagnie annonçait la fermeture de l'usine de la rue de la Fonderie pour une période indéterminée. L'exploitation avait brièvement repris au printemps, avant d'être interrompue à nouveau en juin 2007.

Les activités normales de déroulage et d'assemblage ont recommencé à la fin août. Les opérations seront à nouveau suspendues en juillet, mais cette fois, il s'agit d'une heureuse pause.

«À Shawinigan, ça n'arrêtera pas de virer, sauf pendant une période de deux mois pour installer de nouveaux équipements», commente M. Caine. «Ça repartira assurément pour au moins une autre année.»

La plus importante partie des investissements consistera en l'acquisition d'un centreur de billots, avec balayage au laser.

L'an dernier, Commonwealth Plywood avait donné un grand coup en annonçant la fermeture de 18 usines et la mise à pied de 2400 travailleurs.

Sur les six usines de déroulage du groupe, deux n'ont toujours pas repris leur exploitation. Ce contexte favorise le sort de la division shawiniganaise.

«Nous avons d'abord essayé de sauver toutes nos usines en les exploitant six mois par année, mais ça n'a pas fonctionné», explique M. Caine. «Nous avons finalement décidé de fermer deux usines à plus long terme.»

"La valeur du dollar ne nous aide toujours pas", ajoute-t-il. "Mais dans le marché du placage, avec la consolidation de nos activités l'an dernier, nos ventes sont mieux équilibrées avec notre capacité de production."

Les problèmes ne sont pas tous éliminés pour autant, fait remarquer M. Caine. Le coût élevé de la fibre incite Commonwealth Plywood à s'approvisionner aux États-Unis.

Les érables utilisés à Shawinigan proviennent du sud de la frontière. La compagnie ne connaît pas encore de problème d'approvisionnement lié à cette pratique.

Depuis plusieurs mois, Commonwealth Plywood fait pression sur le gouvernement pour obtenir une réduction du coût de sa matière première. Une pétition a même été mise en ligne sur le site Internet de la compagnie.

Incertitude à La Tuque

La situation de Commonwealth Plywood paraît un peu plus délicate à la scierie de La Tuque.

«Nous allons manquer de billots», déplore M. Caine.

«L'usine pourra encore être approvisionnée pendant six à huit semaines, mais par la suite, on fermera pour l'été. On souhaite que la situation s'améliorera par la suite.»

«Je n'ai pas peur pour l'avenir de cette usine», ajoute le président de Commonwealth Plywood.

«Elle devrait être exploitée sans problème l'an prochain.»

Cette usine de sciage emploie une quinzaine de personnes, sur un quart de travail. L'interruption des activités est prévue en juin et elle durera au moins trois mois.