Les augmentations de salaire des banquiers d'affaires et des négociateurs pourraient être plus modestes pour la deuxième année de suite en 2008.

Les augmentations de salaire des banquiers d'affaires et des négociateurs pourraient être plus modestes pour la deuxième année de suite en 2008.

Le resserrement des marchés de crédit et un ralentissement économique aux États-Unis affectent les ventes d'actions et les acquisitions, selon la firme de recrutement Vlaad & Co.

«Ce sera une année pour les grimpeurs et non pas pour les campeurs», soutient Bill Vlaad, président de la compagnie du même nom, qui se spécialise dans le recrutement au sein des sociétés canadiennes de services financiers. «Il faudra offrir une solide performance en 2008 sinon ce sera une année affreuse pour vous», ajoute-t-il.

La progression de la rémunération ne sera pas «aussi glorieuse» qu'au cours des deux dernières années, explique M. Vlaad, selon un sondage effectué par sa compagnie établie à Toronto.

L'an dernier, la rémunération des employés actifs sur les marchés des capitaux au Canada a été haussée en moyenne de 5% à 10%, comparativement à une année remarquable en 2006, au cours de laquelle les augmentations de 20% n'étaient pas rares.

Vlaad & Co. a mené un sondage auprès de 196 banquiers d'affaires, négociateurs et analystes. L'an dernier, leur rémunération a oscillé entre 50 000$ et une somme «qui ferait paraître modeste la paie d'un PDG de banque», a dit M. Vlaad.

Les plus importantes banques canadiennes réduisent déjà la rémunération de leurs cadres après que les bénéfices trimestriels moyens eurent baissé pour la première fois en près de six ans.

À ce chapitre, la Banque CIBC a pris les devants en sabrant les primes de 54% à 137 millions au cours du trimestre terminé le 31 janvier dernier. La cinquième banque en importance au Canada a fait état de sa deuxième perte la plus importante en 141 ans d'histoire en raison de dépréciations de titres de dette.

Au cours de l'exercice financier de 2007, les meilleurs banquiers d'affaires chez les six plus grosses banques canadiennes ont subi ensemble une baisse de 20% de leur rémunération.