Et de trois pour Ronald Weinberg. Dans la foulée des scandales Cinar, l'ex-président de Cinar a traversé une enquête de la GRC sans accusation au criminel. Puis, il est sorti d'une enquête de la CVMQ sans accusation pénale.

Et de trois pour Ronald Weinberg. Dans la foulée des scandales Cinar, l'ex-président de Cinar a traversé une enquête de la GRC sans accusation au criminel. Puis, il est sorti d'une enquête de la CVMQ sans accusation pénale.

Mercredi, le cofondateur de Cinar a évité un procès au civil où il aurait dû se défendre contre son ancienne entreprise, qui lui reproche d'avoir détourné 122 M$ appartenant aux actionnaires vers des placements aux Bahamas à l'insu du conseil d'administration.

Au terme d'un marathon de négociations qui ont duré près d'une semaine, les avocats de Cinar et de M. Weinberg se sont présentés mercredi devant le juge Jean-Yves Lalonde pour confirmer que la poursuite en dommages et intérêts contre l'ancien président de Cinar n'aura pas lieu et qu'une entente à l'amiable en bonne et due forme venait d'être signée, hier au petit matin.

Une entente de principe annoncée jeudi matin devait être finalisée lundi dernier, mais les deux parties ont eu besoin de plus de temps pour coucher sur papier le texte final.

Aussi bien l'avocat de Cinar, Mark Shrager, que celui de M. Weinberg, Jean Lozeau, ont répété que l'entente signée est secrète.

Les deux plaideurs en litige ont indiqué que l'entente signée hier (vers 4 h du matin, a dit Me Shrager) élabore certaines conditions qui, si elles sont accomplies, conduiront à un règlement.

Ni l'un ni l'autre des deux avocats n'a voulu dire combien M. Weinberg paiera, ni même confirmer qu'un paiement aura lieu. Me Lozeau a cependant indiqué à La Presse que l'entente, sanctionnée par le juge, prévoit une modification des ordonnances judiciaires qui gèlent les avoirs déclarés de M. Weinberg (une vingtaine de millions de dollars, selon M. Weinberg, plus 11 millions qu'il réclame au fisc).

Le règlement implique que Cinar cesse sa poursuite et que M. Weinberg abandonne également le recours reconventionnel pour 8 millions de dollars qu'il avait déposé en réponse aux réclamations de Cinar.

Selon Me Shrager, l'entente intervenue mercredi n'annule pas d'autres poursuites liées à ce dossier, notamment une poursuite entre M. Weinberg et le bureau de comptables Ernst & Young ni celle de M. Weinberg contre son ancien bras droit aux finances de Cinar, Hassanin Panju.

L'avocat de M. Weinberg avait dit espérer un règlement global de tous ces dossiers.

Au moins un procès demeure pour l'instant sur les rails, si on en croit Claude Robinson, l'auteur de dessins animés qui poursuit Cinar, M. Weinberg et diverses firmes en dommages et intérêts, dans une retentissante affaire de plagiat: «J'étais à la cour mercredi pour assister à l'audience. En sortant, Weinberg m'a dit: On se voit en septembre», a dit M. Robinson.

Le procès doit commencer le 2 septembre.