Les cours du pétrole se sont raffermis lundi à New York, avec l'éloignement d'une possible hausse de la production de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) lors de sa réunion mercredi à Abou Dhabi.

Les cours du pétrole se sont raffermis lundi à New York, avec l'éloignement d'une possible hausse de la production de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) lors de sa réunion mercredi à Abou Dhabi.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en janvier s'est établi à 89,31$, en hausse de 60 cents par rapport à vendredi.

Sur l'Intercontinental Exchange de Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier a pour sa part repris 1,54$ pour clôturer à 89,80$.

À New York, «vers la fin de séance, le marché a appris que l'OPEP ne va pas augmenter sa production. Ce qui a poussé à des achats après les fortes ventes de ces derniers jours», a expliqué Eric Wittenauer, analyste chez A.G Edwards.

Les cours de l'or noir avaient ouvert en baisse lundi dans la continuité de leur fort mouvement de repli entamé la semaine dernière, qui les avait vus perdre environ 10 dollars sur des perspectives d'un relèvement de la production de l'Opep --plus de 40% de la production mondiale de brut-- et de ralentissement marqué de la croissance aux États-Unis, premier consommateur d'énergie mondiale.

Après avoir ouvert la porte à une hausse des quotas de production du cartel, le chef de file de l'OPEP, le ministre saoudien du Pétrole, Ali al-Nouaïmi, a rectifié le tir et répète désormais que l'approvisionnement du marché est «suffisant».

Les responsables du Nigeria et du Koweït, également membres du cartel, ont laissé entendre pour leur part qu'un relèvement des quotas était tout à fait envisageable.

Ces avis divergents «suggèrent clairement que les ministres de l'Opep vont se rencontrer sans consensus pré-établi», a estimé Kevin Norrish, analyste chez Barclays Capital.

Inquiets sur le niveau jugé insuffisant de l'offre face à une explosion de la demande, les marchés pétroliers avaient intégré le scénario d'un relèvement de 500 000 barils par jour des quotas de production du cartel mercredi.

L'OPEP ne va «probablement pas annoncer une hausse de sa production mais dira qu'elle le fera quand ce sera nécessaire», estime Bart Melek (BMO Capital).

«Au vu de la forte baisse des prix actuelle et du ralentissement de l'économie américaine, qui va affecter la demande d'énergie, nous sommes sceptiques sur un relèvement de la production de l'Opep», souligne Mike Fitzpatrick (MF Global).

Le baril de pétrole avait atteint 99,29$ le 21 novembre à New York, un record absolu, qui faisait alors de la barre psychologique des 100$ la prochaine cible.