Le groupe nucléaire français Areva a indiqué être intéressé par une participation minoritaire dans Énergie atomique du Canada (EACL).

Le groupe nucléaire français Areva a indiqué être intéressé par une participation minoritaire dans Énergie atomique du Canada (EACL).

Cette déclaration arrive alors qu'Ottawa est en train de réévaluer la «structure» de sa société publique d'énergie nucléaire.

«Tout le monde gagnerait à ce que EACL ait des partenaires stratégiques qui soient présents sur d'autres marchés, qui sont plus gros, et Areva pourrait être un de ces partenaires si les conditions sont bonnes», a déclaré le président de la branche canadienne d'Areva, Armand Laferrère.

«Je ne pense pas qu'une prise de contrôle complète soit la bonne solution», a-t-il précisé.

Le ministre canadien des Ressources naturelles, Gary Lunn, a annoncé jeudi soir un processus «d'examen complet de la structure» d'EACL, le groupe public canadien qui fabrique les réacteurs nucléaires à eau lourde de type CANDU.

«Il est temps de vérifier si la structure actuelle d'EACL est adaptée à un marché en pleine évolution», a-t-il dit sans autre précision. Selon des analystes, le gouvernement envisage une privatisation partielle d'EACL.

Selon le journal Toronto Star, qui cite des sources anonymes, des fonctionnaires canadiens ont déjà approché des banques et un des scénarios en vue est de vendre une participation minoritaire d'EACL au géant américain General Electric et à la firme québécoise d'ingénierie SNC-Lavalin.

Énergie atomique du Canada (EACL) a formé au printemps 2006 «Team Candu», un consortium qui réunit ces deux groupes, ainsi que les sociétés Hitachi et Babcock & Wilcox.

Ce regroupement veut notamment profiter du renouvellement prochain du parc nucléaire de l'Ontario.

«Si le gouvernement, qui est le propriétaire, lance un processus, c'est pour trouver le meilleur concurrent, ce n'est pas pour aller à un concurrent choisi d'avance», a affirmé vendredi M. Laferrère.