Tim Hortons (T.THI) prend du poids. Cela tombe bien, sa clientèle semble de plus en plus accro à ses cafés et produits de boulangerie.

Tim Hortons [[|ticker sym='T.THI'|]] prend du poids. Cela tombe bien, sa clientèle semble de plus en plus accro à ses cafés et produits de boulangerie.

Résultat: les profits ont bondi de 30 % au dernier trimestre.

À la Bourse de Toronto, le titre de Tim Hortons est très couru. Depuis son lancement, en décembre dernier, l'action s'est appréciée de 12 %.

Mardi, elle a terminé la journée à 35,70 $. Il y a 11 mois, elle valait 32 $.

Depuis le début de l'année, la chaîne a surtout vu ses revenus gonfler de 16 %, à 1,38 milliard $, alors que les profits n'ont progressé que d'un maigre 1 %, à 193 millions $.

Alors, attrayant le titre de l'ami Tim? «Oui», répond l'analyste David Hartley chez BMO Marchés des capitaux. Selon ce dernier, la croissance soutenue et solide qu'affiche la chaîne de restauration rapide est là pour durer, du moins encore un moment.

L'analyste fait remarquer que Tim Hortons jouit surtout d'une encaisse appréciable (110 M $) et d'une marge d'autofinancement très différente de ses concurrents. "Une importance capitale dans un secteur caractérisé par la volatilité et l'instabilité", note-t-il.

À l'échelle nord-américaine, Tim Hortons compte maintenant 3110 points de vente, dont 2758 au Canada. Malgré cette forte présence au pays, plusieurs analystes croient qu'il y a encore de la place. Actuellement, on retrouve un établissement par 12 000 habitants.

Entre janvier et la fin septembre, Tim Hortons a notamment ouvert 79 nouveaux établissements, dont 59 au Canada. Les ventes des magasins comparables se sont améliorées de 7,5 % au Canada et de 4,5 % aux États-Unis.

Or, chez Cote 100, le gestionnaire Marc L'Écuyer trouve le titre de Tim Hortons un peu trop cher à son goût. «S'il revenait près des 30$, on pourrait être preneur», assure-t-il.

Ce dernier ajoute que le gros de la croissance au cours des prochaines années devra venir des États-Unis, un marché où Tim Hortons n'est pas encore très bien implanté. Seulement 11 % des établissements de la chaîne sont en service au sud de la frontière.

Le gestionnaire préfère ainsi des titres plus défensifs comme celui d'Alimentation Couche-Tard (déjà bien en selle aux États-Unis) qui s'échange ces temps-ci dans un ratio d'environ 16 fois les profits contre 25 fois pour Tim Hortons ou encore 30 fois pour la chaîne Starbucks.

L'analyste Irene Nattel de RBC Marchés des capitaux n'est toutefois pas de son avis. Elle voit d'un bon oeil le nouveau programme de rachat d'actions de 200 millions $ prévu dès cette semaine. Une manÏuvre qui «dopera» le titre de la chaîne de beigneries au cours des prochains trimestres.

L'analyste de RBC croit même que Tim Hortons pourra faire mieux l'an prochain. Elle pense que l'ajout au menu d'un sandwich matinal et l'introduction du paiement électronique dans tous les établissements de la chaîne auront un impact significatif sur les ventes.

D'ici un an, Irene Nattel voit le titre de Tim Hortons s'apprécier fortement. Elle croit que l'action de la chaîne atteindra la barre des 43 $.

De son côté, l'analyste David Hartley est moins optimiste. Bien qu'il entrevoit les revenus de la société grimper de façon continue, il fixe un cours cible à 40 $ d'ici 12 mois.