Les détaillants d'essence indépendants perdent de l'argent en dépit des prix sans précédent affichés à la pompe, prétend l'organisation qui les défend.

Les détaillants d'essence indépendants perdent de l'argent en dépit des prix sans précédent affichés à la pompe, prétend l'organisation qui les défend.

La présidente de la Canadian Independent Petroleum Marketers Association, Jane Savage, explique que ces détaillants doivent non seulement débourser davantage pour s'approvisionner en carburant, mais qu'ils ont aussi vu leurs frais de cartes de crédit augmenter.

«Les détaillants d'essence font moins d'argent, nos marges fondent quand le prix de l'essence augmente, a-t-elle déclaré. L'endroit où vous achetez votre essence n'est pas l'endroit qui fait des profits.»

Les détaillants enregistrent normalement un profit net de 5 à 6 cents le litre, a dit Mme Savage. Elle ajoute que les vols d'essence sont aussi en progression.

Les grandes pétrolières intégrées - comme Petro-Canada, l'Impériale et Shell - sont en meilleure position, affirme-t-elle, parce que leurs activités d'extraction du pétrole brut leur rapportent des profits énormes.

Le prix moyen d'un litre d'essence à travers le Canada est d'environ 1,37 $, selon la firme albertaine MJ Ervin. Dans la région de Montréal, il atteint par endroits 1,51 $, d'après le site essencemontreal.com, même s'il ne se vend apparemment que 1,33 $ au nord de la métropole.

Une analyste de la firme MJ Ervin, Cathy Hay, explique qu'elle calcule les marges de détail en soustrayant le prix de gros de l'essence du prix à la pompe avant taxe.

Cette analyse, dit-elle, démontre que les détaillants ne sont pas en si mauvaise posture.

«En tenant compte de la différence entre ces deux prix, les marges n'ont pas diminué du tout. Ca veut donc dire que les détaillants ont pu refiler leur augmentation de coûts aux consommateurs, a dit Mme Hay. S'ils ne pouvaient pas le faire, ils seraient dans le pétrin.»

En fin d'après-midi mardi, le baril de pétrole était redescendu sous la barre des 132 $ US sur le marché new-yorkais. Il s'agit d'un repli marqué par rapport au sommet de 139 $ US atteint la semaine dernière, mais le cours du baril de pétrole demeure néanmoins deux fois plus élevé qu'au même moment l'an dernier.