Le groupe AMR (AMR), maison-mère d'American Airlines, a annoncé mercredi une nouvelle réduction de ses capacités sur ses lignes intérieures.

Le groupe AMR [[|ticker sym='AMR'|]], maison-mère d'American Airlines, a annoncé mercredi une nouvelle réduction de ses capacités sur ses lignes intérieures.

Le transporteur fera aussi payer 15 $ pour le premier bagage enregistré par passager, mettant fin à la gratuité sur cet aspect.

L'entreprise dit lancer de telles mesures afin de faire face à l'envolée des cours du pétrole et de ses dépenses en carburant.

AMR prévoit de réduire ses capacités de 11% à 12% au quatrième trimestre par rapport au quatrième trimestre 2007, a indiqué le groupe dans un communiqué.

Le 16 avril, la compagnie américaine avait déjà indiqué vouloir réduire de 4,6% ses capacités sur ses destinations aux États-Unis, en supprimant des dessertes peu rentables en raison d'une concurrence intense.

Cette restructuration, qui prévoit le retrait d'environ 75 appareils de la flotte, «va entraîner des réductions d'effectifs» chez American Airlines et sa filiale de transport régional American Eagle, a prévenu le groupe, sans chiffrer le nombre de suppressions d'emploi envisagées.

Les mesures «pourraient également conduire à des fermetures ou à une fusion de sites» d'AMR. «AMR est en train d'évaluer l'ampleur et l'impact régional des réductions de postes possibles», a indiqué la compagnie.

AMR a expliqué ces initiatives par la progression sans relâche des cours du pétrole, qui ont battu des records successifs depuis le début de l'année, pour franchir encore un nouveau record mercredi, au-delà des 130 $ US le baril.

«L'industrie du transport aérien, telle qu'elle fonctionne à l'heure actuelle, n'est pas structurée de manière à supporter un baril à 125 $ US, et encore moins lorsque les records du brut vont de pair avec une économie américaine au ralenti», a déclaré le PDG d'AMR Gerard Arpey, cité dans le communiqué.

«Notre industrie et notre compagnie ne peuvent tout simplement pas rester les bras croisés en attendant que les conditions du marchés s'améliorent», a-t-il ajouté.

Comme d'autres compagnies américaines, AMR a pourtant mis en place des mesures d'économies - avec une réduction de sa flotte - et des augmentations tarifaires depuis le début de l'année pour tenter de compenser la hausse du coût en kérosène.

Toutes les compagnies «historiques», redevenues timidement rentables l'an dernier après, pour la plupart, avoir fait faillite à la suite du 11 septembre 2001, ont rebasculé dans le rouge au premier trimestre à cause du facteur pétrole.

Le groupe n'a pas chiffré le montant des économies envisagées, mais a en revanche précisé que la hausse du prix de l'or noir avait entraîné une hausse de 665 millions de dollars de ses dépenses en kérosène au premier trimestre, par rapport à la même période de 2007.

Au premier trimestre, la facture en carburant a grimpé de 45% sur un an, là où les revenus de la compagnie n'ont progressé que de 5%.

Et depuis le 16 avril - date de la parution de ses résultats pour les trois premiers mois de l'année - le prix du kérosène a encore grimpé de 10%, selon AMR.